Commissariat
aux langues
Le plus récent rapport du Commissariat aux langues officielles ne semble pas avoir impressionné les députés de l’Assemblée législative. Ce rapport note qu’une seule plainte a été déposée au commissariat durant l’exercice 2004. Au nom du Comité permanent sur la responsabilisation et la surveillance, qui joue le rôle de l’opposition dans le système parlementaire de consensus, le député de Yellowknife Centre, Robert Hawkins, a signalé que cela dénotait chez les citoyens une méconnaissance de leurs droits linguistiques.
Le député Hawkins a encouragé la commissaire à « aller de l’avant » et à publiciser davantage son bureau et ses fonctions. Le Comité permanent sur la responsabilisation et la surveillance juge aussi que la commissaire devrait se rendre dans les communautés éloignées afin d’expliquer son rôle aux locuteurs de langues officielles.
En outre Hawkins a signalé que la commissaire devait être plus proactive et qu’elle devrait entreprendre des enquêtes de sa propre initiative, sans qu’une plainte soit nécessairement déposée. D’après lui, la Loi sur les langues officielles confère à la commissaire tous les pouvoirs nécessaires pour le faire.
Le Comité s’inquiète aussi du peu d’information qui existe sur les travaux du Conseils de langues officielles et du Conseil sur la revitalisation des langues autochtones. Ces organismes ont été créés suite à la modification de la Loi, en 2004. Jusqu’à présent ces organismes sur lesquels siègent des représentants de chaque communauté linguistique de langues officielles n’ont produit aucun rapport d’activités.
L’Assemblée a adopté certaines résolutions en lien avec le rapport de la commissaire aux langues. Les députés ont notamment convenu de réintroduire des services « d’interprètes en résidence » dans les principaux points de service du territoire et dans les communautés. L’Assemblée a aussi mandaté le gouvernement de travailler avec le collège Aurora pour que des cours d’interprètes de langues autochtones soient à nouveau offerts.
Grève
Questionné par la députée de Range Lake, Sandy Lee, le premier ministre Joe Handley s’est vu forcé de se prononcer sur le conflit de travail à la mine Ekati qui perdure depuis le mois d’avril.
Le premier ministre a dit ne pas vouloir intervenir dans la dispute qui, estime-t-il, suit un cours normal. Dans l’éventualité où le conflit s’enliserait, le premier ministre pense que le gouvernement pourrait alors avoir un intérêt à prendre une part plus active dans le débat. Mais, pour l’instant, il juge qu’une action serait « prématurée ».
Le premier ministre signale, en outre, que les mines des TNO relèvent du gouvernement fédéral.
Déline mère du hockey
Le député du Sahtu, Norman Yakeleya, pense que la ville de Déline, située aux abords du Grand lac de l’Ours, pourrait attirer beaucoup plus de touristes si on savait la présenter de la bonne manière. Il a proposé au ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’investissement, Brendan Bell, de miser sur son statut de lieu de naissance du hockey.
Le ministre Bell, qui vient de déposer un projet de Loi sur le tourisme et les voyages, s’est dit très ouvert à la proposition. Il s’est même engagé à avancer l’idée auprès des représentants de son ministère de la région du Sahtu.
Pour la petite histoire, la première Soirée du hockey au Canada aurait, en effet, eu lieu à Déline. C’est du moins ce que laisse entendre dans son journal l’explorateur Sir John Franklin, qui donnera d’ailleurs son nom au Fort Franklin, l’ancien nom de Déline. Le 25 octobre 1925, Franklin écrit cette phrase qui tenaille depuis les historiens du sport : « bien que ces changements mirent fin à nos soirées passées à patiner et à pratiquer le jeu sur la glace, la présence de la neige nous a insufflé une joie nouvelle, puisque les modes de transports hivernaux redevenaient à notre portée ».
