Les membres de l’Association conservatrice de Western Arctic étaient conviés à un dîner, vendredi, alors que l’invité d’honneur de l’événement était nul autre que le ministre des Affaires indiennes et du Nord Canada, Jim Prentice.
Le ministre fédéral n’a procédé à aucune annonce, mais n’a manqué aucune occasion de ragaillardir ses troupes pour que, lors des prochaines élections, « nous gagnions ce siège ».
« Nous avons la responsabilité de gagner ce comté. C’est un comté conservateur que l’on peut et que l’on devrait détenir », a-t-il dit devant les convives enthousiastes.
Les trois travaux du ministre Prentice
Jim Prentice a annoncé les trois grandes orientations que le Nord devrait prendre pendant son mandat à titre de ministre des Affaires indiennes et du Nord.
En premier lieu, la souveraineté canadienne dans l’Arctique. « Nous voulons assurer la juridiction canadienne sur le sol, dans l’air et sur la mer », a-t-il illustré.
Ensuite, le développement des ressources, avec « la grande demande et les gros prix » pour les ressources du Nord.
Bien sûr, Jim Prentice a principalement parlé du gazoduc du Mackenzie. « Nous en avons besoin et le statu quo n’est pas une option », a-t-il dit, rappelant que le gouvernement fédéral avait alloué 500 millions de dollars pour aider à réduire les impacts soci0-économiques reliés à la construction du gazoduc. « Mais pas de gazoduc, pas d’argent ! Cet argent est là pour modérer les impacts de ce gazoduc et ça fera une grande différence », a-t-il lancé.
Enfin, le troisième objectif de Jim Prentice est l’amélioration du niveau de vie des Autochtones. Sans mentionner l’Accord de Kelowna, le ministre a rappelé l’allocation de 300 millions de dollars pour les logements dans le Nord, ainsi que les investissements en santé et en éducation post-secondaire.
Ce qu’il n’a pas dit
Jim Prentice a effleuré le sujet du transfert des responsabilités et de la formule de financement des territoires, mais sans entrer dans les détails. « Le premier ministre Handley veut négocier et nous irons de l’avant », a-t-il résumé.
Le ministre n’a pas, non plus, touché mot des revendications territoriales des Autochtones qui ne sont pas réglées. Rappelons que le gazoduc proposé traverserait la région revendiquée par la Première nation du Deh Cho.
À la fin de son allocution, le ministre a accepté de répondre aux questions de l’audience, tout en précisant que ces questions ne devaient pas venir des journalistes. Finalement, deux questions ont été posées. Elles provenaient des députés territoriaux Robert Hawkins et Jane Groenewegen.