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le Vendredi 1 juin 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Partage des revenus: « Nous devons aller de l’avant »

Partage des revenus: « Nous devons aller de l’avant »
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Récemment, Joe Handley essuyait le mécontentement des premières nations Dehcho et Akaitchos suite à l’entente de principe sur le partage des revenus avec les premières nations Métis et celles du Nord des Territoires. Pourtant rien n’ébranle le Premier ministre du gouvernement. Pour lui, la majorité des ténois, autochtones ou non, le supporte dans sa quête d’obtenir rapidement des revenus provenant des ressources du territoire.

« En 1998, le gouvernement fédéral a reçu 28 millions de dollars provenant de nos ressources territoriales. En 2004, ce fut dix fois plus, 278 M $. Il est temps que l’on signe quelque chose et que nous puissions profiter de ces revenus. » C’est de cet exemple que le Joe Handley puise sa motivation à concrétiser ces ententes.

D’après lui, certaines premières nations sont fatiguées d’attendre les retardataires. Les Inuvialuits qui ont signé leur entente de revendication territoriale en 1984, les Gwich’ins en 1993, les Sahtus en 1995 ainsi que les Métis veulent aller de l’avant avec la construction de leur gouvernement autonome. « Après des négociations avec le gouvernement, ces nations ont conclu que les revenus des ressources devraient êtres dirigés vers de meilleurs programmes et services pour les Ténois. Maintenant, vu que le GTNO gère les programmes tels que l’éducation, la santé, l’habitation, etc., il est convenu qu’une part plus importante soit attribuée au gouvernement. Ensuite une question s’est posée : Combien d’argent devrait-on introduire dans les gouvernements des premières nations pour leur permettre de remplir leur capacité de gestion? Pour l’instant, nous avons fixé une formule de base allouant 25 % des revenus aux gouvernements autochtones. Bien sûr, ces gouvernements seront admissibles à de plus grands pourcentages lorsqu’ils prendront plus de responsabilités. Le montant versé, leur permettra de gérer leur administration et les préparera à l’autonomie gouvernementale. »

Pour Joe Handley, le processus d’élaboration des bandes autonomes s’étend sur une période de deux ans minimum pour chaque première nation. Dans l’éventualité où les TNO obtiennent les revenus des ressources territoriales, le gouvernement des Territoires et les groupes autochtones partageront les montants d’argent suivant la formule de base, pendant le temps des négociations de leur autonomie gouvernementale.

« Je ne me sens pas seul dans tout ce processus. J’ai un solide appui des nations qui ont signé. De plus, plusieurs personnes des nations Akaitcho et Dehcho dont les chefs rejettent cette entente m’ont elles-mêmes démontré leur support. Je pense que c’est pour cela que cette entente de principe a été élaborée, pour donner l’opportunité aux nations qui négocient toujours leurs revendications territoriales de pouvoir rejoindre dans le futur celles qui veulent leur part des ressources pour servir leur peuple. »

À la veille d’une visite à Fort Resolution, le Premier ministre se sentait confiant sur l’accueil qu’allait lui réserver le chef-lieu de la nation Akaitcho. « Je représente tous les résidents du territoire, et je me sens à l’aise dans ma position. Je suis persuadé que partout aux TNO, si je pose la question à savoir si nous devons signer une entente pour garder l’argent de nos ressources ici pour le bénéfice de nos communautés, la réponse serait : oui ! »

Nous devons aller de l’avant, c’est sur cette phrase que Handley va achever la quatrième année de son mandat en tant que premier ministre du GTNO. « Il est important pour un leader de prendre des décisions. Je désire faire avancer les choses avant la fin de mon mandat. Ne sachant pas qui sera le prochain premier ministre à la fin de cette année, je veux que des ententes soient signées à différents niveaux. Que ce soit moi ou un autre qui soit élu, je ne veux pas que tout soit à recommencer à zéro. Alors que ce soit au sujet du pont de Fort Providence ou du partage des ressources, je veux signer des accords maintenant pour que le prochain gouvernement puisse couper les rubans. C’est mon devoir de premier ministre de porter à une autre étape le mandat que l’on m’a confié. »