Le consul général de France à Vancouver, Luc Sérot Alméras, dit avoir constaté un très grand dynamisme des communautés francophones d’Inuvik et Yellowknife lors de sa première visite officielle aux Territoires du Nord-Ouest à la fin juin.
En poste depuis plus d’un an au Consulat de France à Vancouver, M. Sérot Alméras a pu se faire, de visu, une meilleure idée des réalités géographiques et sociales de la seule région sous sa juridiction qu’il n’avait pas encore visitée. Les autres provinces et territoire englobés par le Consulat sont le Yukon, l’Alberta et, bien entendu, la Colombie-Britannique.
« Je viens là pour m’informer le plus possible sur la situation économique, les perspectives et les principaux défis du gouvernement territorial. C’est aussi pour m’informer sur la situation de la francophonie et les Français », a affirmé le consul.
De passage à la maison Laurent Leroux le 28 juin, le dignitaire français a pu rencontrer quelques intervenants impliqués dans la communauté francophone de Yellowknife qui lui ont fait part des différents défis et enjeux locaux.
M. Sérot Alméras avait aussi assisté, deux jours plus tôt, à une petite réception donnée en son honneur à Inuvik avec des membres de la communauté francophone. Il est aussi allé visiter des élèves en apprentissage du français dans une école d’Inuvik.
À l’occasion de ces deux visites, le représentant de la France a dit noter beaucoup de similitudes entre la situation de la minorité francophone des TNO et celle en Colombie-Britannique avec laquelle il est plus en contact.
« Je suis un peu habitué. Ce que ces communautés ont en commun, c’est leur dynamisme, leur ténacité pour faire valoir leurs droits et cette capacité des francophones de s’organiser malgré qu’ils disposent de plus ou moins de moyens », a-t-il confié.
Pour illustrer les nombreuses batailles qu’on dû livrer les francophones, il a notamment donné l’exemple de l’école Allain St-Cyr, qu’il a eu l’occasion de visiter lors de son séjour de trois jours dans la capitale.
Il n’a cependant pas voulu commenter la poursuite judiciaire de la Fédération franco-ténoise (FFT) contre le gouvernement territorial pour non respect de sa propre Loi sur les langues officielles. « Je ne veux pas me prononcer, car il s’agirait d’interférence dans les affaires d’un autre pays », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, suite à sa rencontre avec le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, le consul a eu des bons commentaires sur le projet de centre scolaire communautaire qu’il a qualifié de « très intéressant ». Il a aussi été question de l’accueil des immigrants lors de sa rencontre avec la FFT.
« C’était une visite de reconnaissance et de courtoisie. C’était un échange cordial de premier contact », a signalé M Provencher.
« On a voulu l’informer du réseau associatif et communautaire et de nos projets. Il semblait très intéressé. On a aussi senti qu’il était bien informé de l’évolution des francophones et de ses difficultés », a-t-il ajouté.
Sur une note très officielle, le consul général de France à Vancouver a aussi profité de sa visite de cinq jours aux TNO pour rencontrer plusieurs élus et dignitaires. À Inuvik, il a rencontré le directeur régional du gouvernement territorial, Peter Clarkson, et le maire, Derek Lindsay.
Dans la capitale, M. Sérot Alméras qui a notamment visité l’Assemblée législative, a pu s’entretenir avec le premier ministre Joe Handley et le ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investisement, Brendan Bell. Des rencontres avec le commissaire Tony Whitford, le maire Gordon Van Tighem et le surintendant de la Gendarmerie royale du Canada ont aussi été organisées.