le Mercredi 30 avril 2025
le Vendredi 14 Décembre 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Dion essaie de marquer des points Première visite aux TNO en tant que chef du Parti libéral

Dion essaie de marquer des points Première visite aux TNO en tant que chef du Parti libéral
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En visite pour la première fois dans les TNO en tant que chef du Parti libéral du Canada (PLC) les 7 et 8 décembre, Stéphane Dion a tenté de marquer des points sur des dossiers du Nord ignorés par ses adversaires conservateurs.

Lors d’un court point de presse à l’Hôtel Explorer à Yellowknife, le leader libéral a annoncé que son parti allait réinstaurer le poste d’ambassadeur de l’Arctique et baser quatre avions pour des opérations de sauvetage dans le Nord si le PLC effectue un retour au pouvoir lors des prochaines élections.

« L’ambassadeur de l’Arctique est un poste que nous avions créé […] pour promouvoir l’intérêt du Canada dans l’Arctique et la coopération avec les autres pays pour s’assurer que l’Arctique soit protégé. Ce poste a été aboli par les Conservateurs et ça a été une grave erreur et nous allons le rétablir », a déclaré Stéphane Dion.

Concernant son deuxième engagement, le chef du PLC a signalé qu’il est très important d’avoir des avions de secours basés dans le Nord pour renforcer la souveraineté dans la région. Il a précisé que deux avions seraient localisés à Yellowknife et deux autres à Iqaluit aussitôt son ascension au pouvoir.

Il déplore que des avions situés à Trenton, en Ontario, soient actuellement en charge des opérations de sauvetage dans l’Arctique. « Trenton se trouve plus proche de l’équateur que d’Alert », a ironisé M. Dion.

Lorsqu’on a rappelé au chef de l’opposition officiel les investissements de plusieurs milliards annoncés par le Parti conservateur, l’été dernier, pour assurer la souveraineté l’Arctique, Stéphane Dion a repris les critiques entendues à l’époque.

« Le port en eaux profondes [à Cambridge Bay], ça va. Mais pour ça, il faudrait avoir les navires qui nous permettent d’y aller douze mois par année. Or, ce qu’il a annoncé est beaucoup moins que ce qu’il avait promis », a-t-il noté.

À la veille de la rencontre de Bali, en Indonésie, sur les changements climatiques dont il allait lui-même assister, le chef libéral n’a pas hésité à attaquer la position du gouvernement Harper dans le dossier. « La position du gouvernement actuel n’a pas de sens. De dire que nous ne ferons rien tant que tout le monde n’embarquera pas [dans le protocole de Kyoto], c’est la recette du désastre. Le Canada devrait montrer l’exemple et dire: Je vais faire ma part, faites la vôtre », a-t-il indiqué.

Évidemment, le chef du PLC a aussi profité de son passage dans la capitale pour tenter de motiver le moral des troupes dans l’éventualité d’élections. « Je suis impressionné par le bon esprit que nous avons vu sur le terrain, ici. Le Parti libéral est prêt à gagner les TNO », a-t-il lancé, sous les applaudissements d’une poignée de supporteurs. Stéphane Dion a d’ailleurs mentionné qu’un candidat libéral devrait être nommé sous peu dans la circonscription de Western Arctic.

Dans les dossiers de la francophonie, le politicien québécois a vertement critiqué certaines initiatives de Stephen Harper comme les consultations récentes sous la présidence de l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord, en vue du renouvellement du plan d’action sur les langues officielles.

« C’est lamentable! J’étais là au début de l’année quand, devant les communautés, la ministre Mme Verner a dit: Je vais vous consulter. Et là, on arrive à la fin de l’année, les consultations ont été tellement mal faites, s’il y en a eues, que le premier ministre se sent obligé de nommer quelqu’un de l’extérieur du gouvernement pour, en quelques semaines, rattraper le temps perdu. […] Ce genre d’improvisation de dernière minute n’est pas à la hauteur de l’enjeu », a déclaré M. Dion.

Ce dernier a aussi promis que le Programme de contestation judiciaire serait rétabli sous un gouvernement libéral. « On va le rétablir et on va en doubler le financement », a-t-il lancé.