L’association nationale des organismes gouvernementaux responsables d’administrer les lois provinciales et territoriales sur les droits de la personne a élu au mois de juin Mme Mary Pat Short lors de son assemblée générale annuelle. L’Association canadienne des commissions et conseil des droits de la personne (ACCCDP) regroupe les treize commissions provinciales et territoriales ainsi que la commission canadienne qui protègent et font la promotion des droits de la personne suivant les lois qui interdisent par exemple la discrimination ou le harcèlement.
Mme Short, qui réside à Fort Smith depuis les années 80, se dit privilégiée de faire partie de l’ACCCDP à titre de présidente. Pour elle, c’est une excellente occasion pour les commissions de plus petite taille comme celle des TNO de tirer profit de la sagesse collective et de l’expérience de leurs homologues. En entrevue avec L’Aquilon, la présidente de la commission des TNO en poste depuis sa création il y a quatre ans a expliqué que l’unique perspective des Territoires pouvait elle aussi offrir beaucoup aux autres organismes.
« L’an passé, lorsque nous avons organisé la conférence nationale annuelle de l’ACCCDP à Yellowknife nous avons attribué des fonds pour financer les déplacements des gens provenant des collectivités et leur donner l’opportunité de s’exprimer devant un groupe d’experts. Cette ouverture vers les petites collectivités a fait du chemin et a été appliquée cette année encore en Ontario », a spécifié Mary Pat Short.
Dernièrement les sujets mis au premier plan lors de cette assemblée ont concerné les sans-abri, l’accès aux écoles pour les personnes ayant une incapacité et la sécurité nationale en lien avec les droits de la personne. « Nous nous associons à des organisations nationales et internationales pour essayer de construire une grande organisation autour des droits de la personne, a ajouté la nouvelle présidente. Par exemple, sur le sujet des écoles intégratrices nous travaillons avec la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants ainsi que l’Association canadienne pour l’intégration communautaire. Nous utilisons ces réunions annuelles pour consolider nos connexions, pour amener les experts ensemble et élargir notre effort pour défendre les droits de chacun. Notre travail avec certains organismes non-gouvernementaux nous donne vraiment une attache au sein des collectivités canadiennes. »
Un mandat de deux ans
Mary Pat Short a plusieurs objectifs durant son mandat qui s’achèvera en 2010. Elle espère tout d’abord continuer le travail de rayonnement effectué avec les organismes sans but lucratif. Elle mettra aussi l’emphase sur la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. « Pour moi, c’est important d’aborder cela d’une façon globale. C’est aussi une bonne occasion pour atteindre les plus jeunes. Leurs donner la chance d’obtenir de l’information sur les droits de la personne et qu’ils puissent se mobiliser pour les thèmes des droits de la personne au Canada et dans le monde. Mais aussi de fournir des espaces et des moyens de s’exprimer sur ces enjeux, par exemple avec la mise en place de galeries d’Art accessibles aux jeunes artistes. Nous alimentons nos liens avec les organismes internationaux qui défendent les mêmes droits que nous mais qui n’ont pas forcément les mêmes ressources dans leur pays », a conclu Mary Pat Short en signalant que beaucoup de travail sera nécessaire pour que ces idées se concrétisent.