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le Jeudi 25 juin 2009 14:47 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Économie

Assurance-emploi Un projet de réforme qui vient de l’Ouest

Assurance-emploi Un projet de réforme qui vient de l’Ouest
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Le premier ministre des TNO promet de préserver les intérêts locaux dans le dossier de l’assurance-emploi.

Les premiers ministres des provinces de l’Ouest canadien accompagnés de leurs homologues des territoires, ont fait front commun quant à l’issue des négociations entre Stephen Harper et Micheal Ignatieff sur le programme d’assurance-emploi. Ce bras de fer a pris l’avant-scène de l’actualité politique quelques jours avant la conférence des premiers ministres de l’Ouest qui s’est tenu du 17 au 19 juin.

Les premiers ministres ont décidé ne pas attendre la mise en place du groupe de travail qui a doit étudier les modalités permettant aux travailleurs autonomes de cotiser au régime d’assurance-emploi, et d’en uniformiser les critères d’admissibilité. Ils ont soumis l’idée de présenter un plan de réforme à ce comité dont le rapport est attendu en septembre 2009.

« Nous voulions être proactif, et ne pas seulement réagir à ce qui est en train de se discuter », de prétendre le premier ministre des TNO, Floyd Roland qui a pris part à la conférence de Dawson City au Yukon. Axé sur l’équité pour tous les sans-emplois, le cadre proposé stipulera que le programme d’assurance-emploi doit apporter « un soutien égal aux Canadiens peu importe leur territoire ou province de travail ». La soumission commune mentionnera également la nécessité d’établir un pont temporaire pour permettre aux travailleurs de faire face aux situations économiques difficiles, comme celle traversée actuellement au pays.

Pour Floyd Roland, qui a approuvé la simplification du programme, il est important que les normes d’admissibilités actuelles soient transformées en système national de prestation qui tiendrait compte des possibilités d’emploi que l’on retrouve dans les centres urbains, les collectivités rurales et les régions éloignées.

Il indique que « si l’équité doit être pancanadienne, il ne faut pas croire que nous correspondons tous au modèle de Sudbury, de Calgary ou de Fort McMurray ».

Actuellement, le nombre d’heures assurables requises pour avoir droit aux prestations régulières diffèrent notablement de l’Alberta aux TNO. S’il faut les mêmes 420 heures que l’on soit à Ulukhaktok ou à Yellowknife, un travailleur de Calgary a besoin de 665 heures alors que 525 heures assurables sont nécessaires à Fort McMurray.

« Nous voulons nous assurer que notre point de vue soit pris en compte, et que nos régions et l’éloignement de certaines de nos localités soient considérés. Mais du point de vue des TNO, il est primordial de s’assurer qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur la façon dont nous opérons actuellement l’assurance-emploi aux Territoires, peu importe les changements apportés au programme. Par exemple, nous avons une très bonne transition en place entre le programme d’assurance-emploi vers le programme du soutien du revenu et nous ne voudrions pas diminuer cela », explique le premier ministre ténois.

 

Les États-Unis

Les effets néfastes sur les compagnies canadiennes qui découlent de la politique Buy American des États-Unis ont soulevé une autre préoccupation des territoires et des provinces de l’Ouest, lors de cette conférence. Les premiers ministres territoriaux et provinciaux ont discuté de l’idée déjà évoqué par le Conseil de la fédération à l’effet que les mesures protectionnistes adoptées par le Congrès américain feront obstacle à l’approvisionnement des compagnies américaines et canadiennes et nuira à la prospérité économiques de part et d’autre des frontières.

Parallèlement, pour favoriser les occasions d’affaires, Floyd Roland révèle que les TNO se sont rapprochés du Pacific NorthWest Economic Region (PNWER), un forum économique de partenariat entre le Canada et les États-Unis. Les TNO voudrait devenir la cinquième juridiction canadienne membre de cette organisation.

Quelques jours auparavant, l’ancien président du PNWER avait été interrogé par L’Aquilon alors qu’il visitait les Territoires avec une petite délégation. George Eskridge avait expliqué que son organisation avait été approchée par le ministère de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, et qu’ils étaient en mission d’observation pour voir si la candidature des TNO convenait à leurs standards. Ce visiteur de l’Idaho a semblé impressionné par ce qu’il a vu et a avoué au journal que les TNO seront sûrement l’ultime limite géographique que son organisation serait prête à inclure.