Le ministre ténois de l’Industrie relève les similarités énergétiques avec Terre-neuve et Labrador.
Bob Mcleod qui en début de semaine s’est rendu sur « the Rock », a une fois de plus fait état du point de vu de son gouvernement devant ses homologues ministres de l’énergie : « un pipeline pour développer notre économie pour développer nos communautés ». Lors d’une entrevue suivant la conférence des ministres de l’Énergie et des Mines à St-Jean Terrre-Neuve, le ministre ténois a néanmoins souligné que le projet du gazoduc de la vallée du Mackenzie n’avait pas nécessairement besoin d’une route qui relierait les différentes collectivités le long du fleuve. « Comme l’a déjà répété le premier ministre du Canada, il faut quelque chose pour mener le projet gazier du Mackenzie (GPM) à terme, et c’est le développement. Mais les compagnies n’ont pas forcément besoin d’une route publique pour le pipeline », dit Bob Mcleod, notant que dans l’éventualité que la construction du pipeline soit accordée, la construction de la route de la vallée du Mackenzie n’emboîtera pas forcément le pas.
« En ce moment, dit-il, le gouvernement fédéral travaille conjointement avec les promoteurs du GPM pour mettre en place un cadre fiscal. Le ministre fédéral responsable du pipeline, Jim Prentice, a plusieurs fois répété vouloir livrer ce plan avant la fin de l’année 2009. »
Cet accord tomberait finalement en même temps que le dépôt du rapport tant attendu de la Commission d’examen conjoint.
Les ministres de l’énergie ont d’ailleurs longuement parlé des processus réglementaires généralement critiqués pour leur lenteur. Dans un communiqué issue de la réunion à Terre-Neuve, les représentants des gouvernements fédéral, territorial et provincial se sont accordés pour affirmer d’une voix : « un projet, une évaluation ». Les ministres veulent pour ainsi dire mettre fin au dédoublement des études d’impact environnemental. Ils jugent que le retard accusé par des projets miniers ou énergétiques peuvent être réduit si un projet ne devait pas forcément affronter un examen fédéral et un autre territorial ou provincial. À Terre-Neuve et Labrador, ces interlocuteurs avaient un exemple sous les yeux avec le projet hydroélectrique de Churchill Falls.
Hydro-électricité
Au début de leur conférence intergouvernementale, les ministres ont pu survoler le projet hydro-électrique Churchill Falls, et ainsi se rendre compte de son ampleur et se faire expliquer les démarches pour consrtuire Churchill Falls II.
Bob Mcleod affirme qu’au point de vue énergétique, la province de Terre-Neuve a beaucoup en commun avec les TNO. « Ils veulent développer leur capacité hydro-électrique comme nous. Ils nous ont présenté un projet où non seulement ils répondraient à leurs besoins énergétiques respectifs mais où ils pourront aussi exporter l’énergie. Ce qu’ils font est vraiment similaire à ce que nous voulons faire. Il en revient à baisser les coûts de l’électricité dans les collectivités normalement déservies par les centrales au diesel. »
Mais inspiré par la conférence, le ministre revient sur un point. « Eux aussi font face à un long processus de révision environnementale. Eux aussi ont des pourparlers avec les premières nations, eux aussi veulent se libérer de l’emprise des énergies fossiles. »
En octobre 2008, le ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, Bob Mcleod avait introduit treize actions pour développer le potentiel hydroélectrique des TNO. Depuis plusieurs projets sont passés à l’étude pour accroître ce secteur énergétique.