le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 1 octobre 2009 15:37 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Politique

Santé et langue Du changement en 2011?

Santé et langue Du changement en 2011?
00:00 00:00

La plupart des recommandations sur la santé proposées par le Commissariat aux langues des TNO en 2008 seront répondues par la nouvelle loi sur les langues officielles. 

L’ancienne commissaire aux langues des TNO, Shannon Gullberg, a fait l’effort de soumettre un rapport spécifique sur les langues officielles et la qualité des soins aux TNO en plus de son rapport annuel soumit à l’Assemblée législative en octobre 2008. Il ne fait pourtant aucun doute que les actions potentielles qui découleront de cette étude seront amalgamés par la prochaine loi sur les langues officielles des TNO promit avant la fin de la 16e Assemblée législative. Le 28 septembre, à la sortie de la séance de révision du rapport, Shannon Gullberg prétend que l’impression que lui a laissée cet interrogatoire était que les choses allaient êtres évaluées selon leur imbrication dans la révision de la loi sur les langues officielles.

En effet avant que les membres du comité permanent des opérations gouvernementales acceptent sans trop de question ce rapport non prescrit avec ses quinze recommandations soumises par Mme Gullberg, le député Robert Hawkins a soulevé que plusieurs démarches ont déjà été entamées dans le processus de révision de la loi. Ce qui a conféré à l’ancienne commissaire aux langues un sentiment de satisfaction et d’accomplissement. « Je suis vraiment heureuse qu’ils se soient opposés à aucune de ces recommandations. Dans leur ensemble, je crois qu’elles démontrent bien que ce sont les services qui sont importants en santé en référence à nos langues officielles », déclare-t-elle en entrevue.

 

Inclure les langues dans le système

Pour le député du Delta du Mackenzie qui est membre de ce comité de révision, les problèmes de langues dans les services de santé, doivent êtres résolus grâce à des mécanismes gouvernementaux qui coordonnent les langues en général. « Je pense que pour bâtir un avenir au niveau des langues, autochtones ou autres, il nous faut instaurer des mécanismes qui alimentent notre offre de service avec des gens compétents dans le domaine de la santé et qui puissent aussi parler certaines langues. Par exemple, nous devrions éduquer des individus que nous payerons non seulement comme infirmier mais aussi comme traducteur », propose David Krutko, tout en maintenant comme la plupart de ses collègues que cela en revient à une question de coût.

Et c’est en rapport à la question financière que l’ancienne commissaire, apporte un point. Alors que les députés semblent très prudents et envisagent des sommes faramineuses à l’implantation de certains services de bases dans toutes les langues, Mme Gullberg surenchère en déclarant qu’ avec les moyens technologiques disponibles actuellement, il n’est pas si coûteux d’utiliser d’avantage les technologies d’Info-Soins ou de Télé-Santé pour dispenser un service d’interprétation dans toutes les langues officielles d’un bout à l’autre des TNO. « Les droits de nos citoyens ne sont pas respectés, alors que dans certains de nos centres, on répond encore aux besoins linguistiques par les moyens du bord. On fait appel au concierge ou aux passants dans la rue pour qu’un médecin explique un dossier à un patient. Ce qui pose de gros problème par rapport à la fiabilité de la traduction et surtout de la confidentialité des échanges », s’indigne-t-elle.

 

Centre médical francophone

Une des recommandation de ce rapport, insiste sur l’établissement à Yellowknife d’un projet pilote qui desservirait la population francophone des TNO. Shannon Gullberg ne veut pourtant pas prendre le crédit d’une telle recommandation et admet qu’elle s’est inspirée d’une idée développée lors d’un forum sur la santé en français organisé dans la capitale ténoise en 2007. Elle note que plusieurs établissements des provinces canadiennes se concentrent sur l’offre de service en français pour les soins de santé. On dénombre par exemple, le centre de santé Saint-Thomas en Alberta et le centre de santé Saint-Boniface à Winnipeg.

Pour le directeur de la Fédération franco-ténoise, Léo-Paul Provencher, il est difficile de donner son point de vue sur la question, ne sachant pas vraiment de quoi ce projet serait constitué. Il a tout de même des réserves quant à l’ampleur d’un tel projet déclarant que « si cela doit se résumer à une infirmière et un docteur, ce n’est pas vraiment la lettre et l’esprit de la loi à respecter ». Au sujet du processus qui mènera à un meilleur respect des droits francophones, « le gouvernement et la communauté ont convenu de travailler de concert pour mettre en place un plan de mise en œuvre permettant de respecter la lettre et l’esprit de la loi sur les langues officielles. Ce comité de coopération sera la référence par rapport aux services en français aux TNO, avec en première ligne le service de santé. »