Pour cette seconde édition des options de recettes organisée par le gouvernement, les pourparlers se sont dirigés vers le remaniement des taxes plutôt que sur la création de nouvelles taxes.
Pour une deuxième année consécutive, Michael Miltenberger a présidé la table ronde sur les options de recette du gouvernement ténois les mercredis 7 et jeudi 8 octobre. Après la répétition de l’exercice de consultations auprès de plusieurs organismes des territoires, le ministre des Finances ténois ne pouvait que se réjouir pour décrire les débats en les comparants à ceux de l’an passé. « Bien plus positif. Les gens regardaient vers l’avenir », a-t-il lancé en entrevue.
Une trentaine d’invités étaient présents pour cette édition 2009, avec des membres d’organismes tels que le syndicat des travailleurs du Nord, le NWT Fishermen’s Federation, et le Status of Women Council of the NWT. Selon le ministre, il s’est créé une sorte de consensus entre les intervenants pour ne pas forcément trouver de nouvelles taxes, mais bien plus de réorganiser la charge fiscale. «L’an passé, nous effectuions cette rencontre alors que nous commencions à être frappés par cette récession mondiale. Il en résulte que nous nous en sortons pas si mal, mais que nous devons demeurer prudents », explique Michael Miltenberger. Devant ses invités autour de la table, il a expliqué sa vision de la dynamique de la reprise. « Certains voient l’évolution de cette crise comme une lettre V, d’autres comme une lettre W », dit-il ce qui insinue que l’économie retrouvera bientôt tous ses anciens repères. Mais pour lui, cette crise suit plus le schéma de la lettre L, c’est-à-dire qu’il faudra longtemps pour que l’économie reprenne ses forces réelles. « Nous devons agir maintenant pour changer les choses et ne pas trop emprunter même si on le peut. Notre but n’est pas de laisser le prochain gouvernement sans aucune solution, accablé sous les dettes. »
À la fin de cette table ronde de deux jours, les participants se sont regroupés en trois groupes pour travailler sur une présentation de leurs priorités et de leurs recommandations. Un critère s’est distingué des autres, comme si tous voulaient le voir aller de l’avant : la mise en place d’un fonds du patrimoine. « Il nous reste à voir comment financer ce fonds. Bien sûr, beaucoup ont soulevé l’idée de récolter de l’argent par le biais d’une taxe sur les ressources, mais nous pour l’instant notre intention n’est pas de générer des taxes supplémentaires », de noter le ministre des Finances. De l’intérêt général pourtant, il semble qu’une taxe sur la malbouffe devrait être mise en place. Deux recommandations sont allées dans ce sens avec une mettant l’emphase sur la création de programmes de santé attachés aux fonds récoltés par ces taxes. Quant à l’idée de développer une taxe sur le tourisme, le ministre a rappelé des statistiques stipulant que les résidents du Nord étaient leurs propres meilleurs clients. « Des activités sportives aux festivals d’art, nous nous visitons énormément entre collectivités », a déclaré Michael Miltenberger en demandant si les TNO ne se feraient pas plus de mal qu’autre chose avec une taxe hôtelière par exemple.
Les grandes priorités soulevées lors des trois présentations qui ont clos cette rencontre tournaient un peu autour des mêmes pots. Ainsi, le coût de la vie, le logement, l’éducation, la puériculture prenaient le haut de la liste des préoccupations.
Le ministre a assuré à L’Aquilon que le budget 2010-2011 était déjà bien avancé et que les fruits de cette récente table ronde pourront se refléter au plus tôt au sein du budget 2011-2012.
