Pont du Deh Cho : 15 millions de dollars en plus
Le projet de pont du Deh Cho coûtera 15 millions de dollars de plus à compléter. Le ministre des Transports, Michael McLeod, en a fait l’annonce le 12 février. L’ardoise pour le projet, qui devait au départ coûter 100 millions de dollars, atteint désormais 182 millions de dollars.
Le projet de pont enjambant le fleuve Mackenzie est toujours sans constructeur depuis le renvoi de la société néo-brunswickoise Atcon en décembre.
Des députés réguliers, furieux, ont vilipendé le gouvernement, l’accusant d’incompétence et de mauvaise gestion « frisant le ridicule », selon l’expression du député de Weledeh, Bob Bromley.
Le député de Kam Lake, Dave Ramsay, dubitatif de la validité du projet depuis ses balbutiements, a déclaré qu’il s’attendait davantage à un dépassement de coûts. Il a rappelé que le gouvernement avait promis de restreindre les dépenses du projet, et ce, seulement deux semaines auparavant.
« Même si plusieurs questions demeurent sans réponse, le contrat principal avec Atcon a été abandonné et les plans finaux ne sont toujours pas approuvés, a relevé le député de Kam Lake. Malgré tout, le gouvernement et le ministre des Finances, dans son budget, ont dit que le projet pouvait être complété sans délai supplémentaire et sans dépassement des coûts. Or, nous voilà deux semaines plus tard, et soudainement les coûts augmentent de 15 millions. »
Ces dépassements de coûts ne figuraient pas à l’exercice budgétaire présenté deux semaines plus tôt par le gouvernement. L’Assemblée en entier devra donc approuver l’octroi des budgets additionnels pour le pont.
Malgré tout, le ministère des Transports estime que le projet peut toujours être complété d’ici novembre 2011, un an après l’échéancier initial.
Motion de censure sur le pont?
Certains députés de l’Assemblée législative en ont assez de ce qu’ils perçoivent comme de la mauvaise gestion de la part du présent gouvernement, notamment dans le dossier du pont du Deh Cho.
Le 15 février, le député de Weledeh, Bob Bromley, a déclaré que le gouvernement n’avait plus la confiance de la Chambre. Le député de Kam Lake, Dave Ramsay, a tenu des propos similaires et réclamé qu’une évaluation indépendante soit réalisée dans le dossier du pont du Deh Cho.
En coulisse, on discute de la possibilité de déposer en chambre une motion de censure contre le présent gouvernement. Il s’agit d’une situation très rare en gouvernement de consensus. Si une éventuelle motion recevait un appui de la majorité des députés, le gouvernement serait défait. Il n’est pas clair si un nouveau cabinet serait alors nommé par l’Assemblée, ou si une élection hâtive devrait être déclenchée.
Il faut neuf députés pour obtenir la majorité en chambre, et il serait hautement improbable que les sept membres du cabinet votent en faveur d’une telle motion. Une quasi-unanimité des députés réguliers serait donc nécessaire pour défaire le gouvernement.
Cette possibilité n’est pas exclue. Depuis la reprise des travaux parlementaires, l’opposition informelle s’est montrée passablement disciplinée. Deux motions présentées par des députés réguliers ont été adoptées à la majorité, malgré l’abstention du cabinet.
En cas d’égalité, le président de la Chambre, qui d’ordinaire ne vote pas, a le privilège de trancher.
Loi contre la pauvreté
La députée de Frame Lake, Wendy Bisaro, aimerait que l’Assemblée législative adopte une stratégie pour contrer la pauvreté aux Territoires du Nord-Ouest. Les députés ont voté en ce sens le 11 février dernier.
Selon Bisaro, la pauvreté ajoute de la pression au système de santé, augmente la demande pour les services sociaux, la justice et le système d’éducation. Elle encourage le gouvernement à s’entretenir avec les groupes sociaux des TNO pour mettre en place une stratégie contre la pauvreté.
Les députés du Cabinet se sont abstenus de voter sur la question.
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