La souveraineté nationale en Arctique, la recherche polaire et la dévolution de pouvoirs aux territoires faisaient partie d’un Discours du Trône dominé par l’économie.
Une nouvelle session parlementaire s’est ouverte, le 3 mars, à la Chambre des communes, à Ottawa. Dans le Discours du Trône qu’a prononcé la gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean, on annonce un certain nombre de mesures visant le Nord.
Dans la foulée de l’évaluation environnementale tortueuse du Projet gazier du Mackenzie, le gouvernement conservateur veut réduire le fardeau réglementaire pour faciliter l’approbation des projets de développement dans les territoires.
« La Commission d’examen conjoint du Projet gazier Mackenzie a terminé son rapport, a récité la gouverneure générale. Notre gouvernement réformera le régime de réglementation appliqué dans le Nord. Ainsi, il fera en sorte que le potentiel en matière de ressources de la région soit exploité, là où cette option est viable sur le plan commercial. Simultanément, il garantira un meilleur processus afin de protéger notre environnement. »
Le discours annonce également l’intention de créer une station de recherche de calibre international dans le Haut-Arctique, une initiative qui vise sensément à faire s’estomper les critiques venant du milieu scientifique. Ces derniers mois, de nombreux chercheurs ont critiqué le manque de fonds pour soutenir la recherche polaire canadienne.
La question de la dévolution aux territoires de pouvoirs similaires aux provinces a également été effleurée, de même que l’enjeu de la souveraineté nationale dans l’Arctique.
« Notre gouvernement continuera de défendre vigoureusement la souveraineté du Canada dans l’Arctique, est-il souligné dans le Discours du Trône. Il continuera de dessiner la carte de nos ressources et eaux dans le Nord. Il prendra des mesures visant à accroître la sécurité maritime et à réduire la pollution découlant du transport et de tout autre trafic maritime. »
Dans ce Discours du Trône dominé par les questions économiques la francophonie occupait une part négligeable. Néanmoins, il en a tout de même été mention. La formule retenue visait davantage le Québec que les communautés de langues officielles en situation minoritaire.
« Dans la foulée de la reconnaissance que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni, et de l’établissement de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne, peut-on lire, notre gouvernement prendra des mesures en vue de renforcer davantage l’identité francophone du Canada. »
Le gouvernement conservateur s’est, en outre, engagé à rétablir l’équilibre budgétaire.
Le député de Western Arctic, Dennis Bevington, n’était pas dans l’enceinte parlementaire pour entendre le Discours du Trône. Le néo-démocrate se trouvait toujours en Argentine après s’être retrouvé coincé au Chili, où il prenait des vacances avec son épouse Joan, à la suite du tremblement de terre du 27 février.
À son bureau de comté, au moment de mettre sous presse, on ne savait pas avec exactitude quand le député qui représente les TNO à la Chambre des communes sera de retour au pays. Son attaché de presse a indiqué espérer qu’il soit à Ottawa à temps pour le dépôt du budget du 4 mars.