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le Jeudi 24 février 2011 15:15 | mis à jour le 20 mars 2025 10:38 Autochtones

Services météorologiques De meilleures prévisions

Services météorologiques De meilleures prévisions
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Le ministre de l’Environnement était à Yellowknife pour annoncer l’amélioration des services météorologiques dans l’Arctique, mais également pour rencontrer des représentants autochtones.

De passage dans la capitale ténoise les 22 et 23 février derniers, le ministre de l’Environnement, Peter Kent, en a profité pour annoncer l’amélioration des renseignements météorologiques disponibles pour l’Arctique canadien. Avec un financement de 35 millions de dollars sur les cinq prochaines années déjà prévu dans le budget 2010, les services de prévision maritimes et de l’état des glaces seront optimisés sur les zones canadiennes de l’Arctique qui comprennent les eaux adjacentes au nord de l’Alaska, une partie de la côte ouest du Groenland, et le passage du Nord-Ouest.

« C’est fonds seront spécialement dirigés vers l’expansion des capacités canadiennes en ce qui a trait à la surveillance environnementale et viseront à fournir ces informations à ceux qui en ont besoin. Cela va nous permettre de fournir aux navigateurs de l’Arctique des bulletins météorologiques quotidiens et des renseignements sur l’état de la glace jugés essentiels à la navigation de ces eaux chargées de glace. Ce service présentera également des renseignements sur la navigation, les alertes météo, et d’autres messages visant la sécurité », d’expliquer le ministre qui n’a pu s’empêcher de souligner dans la foulée, le 140e anniversaire des services météorologiques prodigués par Environnement Canada.

C’est un service comparable à ce que les Canadiens peuvent bénéficier dans les provinces du Sud que le ministre promet aux Ténois et à tous les navigateurs de ces eaux de plus en plus jalonnées de glaces libres. Après cette mise en œuvre de cinq ans, ces services seront disponibles tout au long de l’année, et ce, 24 heures par jour. Le ministre a confié qu’actuellement, les renseignements aux navigateurs n’étaient prodigués que durant la saison estivale. Grâce à ces avancements, le Canada sera en mesure de respecter ses engagements face à l’organisation maritime internationale visant à faciliter la gestion sécuritaire de la circulation maritime dans la zone arctique. « Nous sommes au fait qu’avec l’augmentation du trafic [dans les eaux arctiques], les risques d’accident augmentent aussi », convient M. Kent, qui durant ce point de presse a laissé comprendre que d’autres dossiers avaient motivé sa visite septentrionale.

 

Pour mieux comprendre

Le ministre de l’Environnement a confié qu’il avait pris part à deux jours de rencontres avec différents leaders autochtones afin d’étoffer sa compréhension de l’enjeu de l’exploration des ressources souterraines de la région protégée du plateau Horn dans le Deh Cho. Même si l’on n’a rien pu savoir sur le contenu de ses consultations : « Je ne vais pas vous dévoiler mes nouvelles impressions sur ce dossier avant de les avoir partagées avec mes collègues du cabinet et les différentes parties intéressées », le ministre a toutefois assuré que rien ne serait bousculé dans ce dossier.

Sur le site de CBC North, il a été annoncé que le ministre a effectué un vol de reconnaissance de ce plateau protégé afin de mieux comprendre les revendications des Premières nations, qui, l’an dernier, ont intenté un recours en justice contre le gouvernement fédéral pour rétablir la pleine protection du plateau contre l’exploration des ressources souterraines et de surface. « Rien ne sera fait arbitrairement, ou sans une complète consultation et considération », rétorque le ministre à la suite des questions de la presse.

Le 1er novembre 2010, à la surprise de toutes les parties impliquées dans les négociations de la désignation du plateau Horn comme aire protégée, le ministre Duncan des Affaires indiennes et du Nord a abrogé le décret qui déclarait inaliénables certaines parcelles de ce territoire. Ainsi, depuis que cette abrogation est entrée en vigueur, seuls les droits de surface sont restés inaliénables alors que les droits d’exploitation du sous-sol ne sont plus protégés, ce qui a ouvert la porte à l’industrie dans cette région culturellement sacrée pour le peuple Dehcho.