Le siège de ministre des Territoires du Nord-Ouest laissé vacant par la démission de Sandy Lee ne sera pas comblé.
Le jeudi 7 avril, alors que le comité devait élire un nouveau ministre parmi six députés réguliers de Yellowknife, le caucus de l’Assemblée législative ténoise s’est prononcé contre la nécessité de remplir le poste laissé vacant par l’ex-ministre de la Santé et des Services sociaux qui a démissionné à la fin du mois dernier.
Le caucus mentionne des raisons financières pour ne pas sélectionner, assermenter et orienter un député au poste de ministre, comme le rapporte la députée Wendy Bisaro qui préside ce caucus : « Nous devions nous réunir pour amender le processus du Comité territorial chargé des postes de leadership, et c’est à ce moment-là qu’au moins un député a soulevé l’idée de ne pas combler le poste vacant de ministre ».
Mme Bisaro avance que finalement, cette décision a été unanime et que ce sont des raisons essentiellement financières qui ont pesé le plus dans la discussion. « Il y a un coût associé à la tenue d’une audience du Comité territorial chargé des postes de leadership. Un montant d’environ 25 000 $ par jour (à confirmer avec le bureau du greffier). En terme d’efficacité, même si ce n’est pas la raison principale, nous économisons de l’argent en ne comblant pas ce poste de ministre », d’expliquer la députée yellowknifienne.
Plus tard, le bureau du greffier a confirmé que chaque journée où siégeait le comité coûtait un peu moins de 20 000 $. En annulant la séance de vote du jeudi après-midi et l’audience du vendredi 8 avril au matin, ce sont deux jours de frais qui ont été économisés. Mais cette décision de ne pas nommer de nouveau ministre évite également de verser un salaire plus important à un député régulier, sans compter le prix d’une redistribution des différents portfolios qui découlerait de l’assermentation d’un nouveau membre de l’exécutif. « Le papier à correspondance officielle doit être changé, les cartes professionnelles aussi, il y a un coût associé à toutes les mises à jour nécessaires aux ministres affectés à de nouveaux ministères. Et pour moi, il était clair qu’il y aurait eu une redistribution, car ce n’était pas assuré que le nouveau ministre hérite de la Santé et des Services sociaux », d’expliquer Mme Bisaro. Le bureau du greffier a indiqué à L’Aquilon que ces économies demeureraient au sein des coffres de l’Assemblée législative.
Seul à Yellowknife
Le cabinet ténois restera donc composé de six ministres durant les quatre derniers mois du mandat de cette 16e Assemblée législative. Avec une élection générale prévue pour le 3 octobre prochain, les ministres doivent gérer leur ministère pour six mois encore. Si l’habitude veut qu’il y ait deux ministres de chacune des trois régions ténoises, soit le Nord, le Sud et Yellowknife en plus du premier ministre, ce n’est pas une condition sine qua non au fonctionnement du gouvernement ténois.
Sans nouveau élu au sein des députés de Yellowknife, le ministre Bob McLeod sera donc le seul à représenter la capitale au sein du cabinet ministériel. Une situation qui tourmentait légèrement la députée de Frame Lake, qui a finalement trouvé des points rassurants à cette condition. « Le caucus à discuter de cet enjeux, nous avons tous reconnu qu’il y avait un manque à gagner dans cette situation, mais les députés de Yellowknife sont présents dans la capitale et proche de l’Assemblée, alors ce n’est pas comme si nous ne pouvions pas avoir accès aux ministres. »
Bob McLeod admet que cette situation élargit quelque peu sa tâche en tant que représentant de Yellowknife, mais indique qu’il est déjà très clair avec les autres députés qu’il travaillera avec eux pour ne pas que la capitale soit désavantagée. « Si vous adoptez une vision à long terme, la plupart des étapes importantes sont derrière nous, je parle par exemple du budget 2012 », d’attester le ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, assurant que le gouvernement ne se trouvait pas dans une situation problématique.