Constat général des candidats aux élections territoriales de la région de la capitale : le gouvernement se doit de continuer d’appuyer les arts sous toutes leurs formes.
Plusieurs idées ont été soulevées au sujet des façons dont le gouvernement territorial peut soutenir les artistes lors du forum sur les arts qui se déroulait à l’Artist Run Community Centre (ARCC), le dimanche 18 septembre.
D’emblée, le député sortant du Weledeh, Bob Bromley, a rappelé que le budget pour les arts a doublé au courant des dernières années, mais qu’il s’attend tout de même à un soutien continu de la part du gouvernement.
Les idées des candidats se faisaient complémentaires. La députée sortante de Frame Lake, Wendy Bisaro, croit qu’on évaluer la manière de fournir des subventions pour les arts des Territoires du Nord-Ouest.
De son côté, le député sortant de Yellowknife Centre, Robert Hawkins, soutient que l’argent doit être bien réparti entre les différentes subventions accordées par le gouvernement, que ce soit pour les arts ou pour le reste.
D’autres, plus impliqués, croient que l’implication gouvernementale doit être plus importante.
« L’argent qui n’est pas dépensé dans les arts est gaspillé », croit le candidat dans Great Slave, Patrick Scott. « On en fait beaucoup pour les arts, mais on ne soutient pas les arts. »
Un nouveau centre des arts?
La question de la construction d’un nouveau centre des arts a été soulevée durant la soirée. Qu’il y ait un nouveau centre ou pas, les candidats s’accordent que celui-ci doit être situé dans la capitale ténoise.
Plusieurs se sont dits en accord avec la création d’un nouvel établissement plus moderne, comme le candidat dans Range Lake, Darryl Dolynny.
« Vous [les artistes] le méritez, a-t-il dit. Nous avons besoin d’un bon modèle d’affaires pour les arts. C’est critique et vital qu’il y ait des fonds par l’entremise d’une fondation. »
Même son de cloche pour le député sortant de Kam Lake, Dave Ramsay.
« Il doit y avoir une nouvelle maison pour ce centre [l’ARCC], suggère-t-il. Et ce nouvel endroit devrait être à Yellowknife. »
L’adversaire de Darryl Dolynny dans Range Lake, David Wasylciw, est aussi d’accord pour un nouvel établissement, mais ne le juge pas nécessaire.
« Il doit y avoir des fonds, oui, mais ça ne doit pas nécessairement être pour un nouveau local, fait-il valoir. Le tout est de placer l’argent au bon moment et d’améliorer les arts de quelque façon que ce soit. »
Un autre candidat dans Range Lake, Norman Smith, est du même avis.
« Ce serait génial d’avoir un nouvel établissement, mais ce n’est pas réaliste économiquement. »
La candidate dans Yellowknife Centre, Arlene Hache, partage un peu cet avis et croit que l’établissement actuel de l’ARCC est très bien. Elle ajoute qu’elle ne voudrait pas qu’il soit démoli au nom du changement.
Faire partie de la solution
Ce sur quoi les candidats semblent tous s’entendre, c’est qu’il faut appuyer de façon plus importante les artistes des Territoires du Nord-Ouest.
Les deux candidats dans Weledeh, Bob Bromley et Mark Bogan, sont d’avis qu’il faut introduire de nouveaux programmes pour appuyer les artistes.
« Il faut aussi s’assurer que les gens connaissent les programmes et continuer d’appuyer les artistes », ajoute Bob Bromley.
De son côté, Robert Hawkins croit qu’il est difficile d’appuyer chaque artiste individuellement. Mais il ajoute aussi que le gouvernement a un rôle significatif dans les arts et pour les artistes.
« Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest doit faire partie de la solution, croit-il. Mais le gouvernement ne doit pas être LA solution. C’est une approche qui doit se discuter avec vous, les artistes et les citoyens. »
Le député sortant de Great Slave, Glen Abernethy, va même plus loin :
« J’ai parlé avec des artistes au sujet de la manière de gérer les arts et, franchement, ils ont de très bonnes idées, soutient-il. Le gouvernement devrait les écouter. »
Dolynny pour les francophones
Interrogé sur son programme, Darryl Dolynny, candidat francophone aux élections territoriales, a aussi ajouté qu’il avait un plan pour les francophones.
Interrogé sur le sujet par L’Aquilon, le candidat dans Range Lake explique qu’il met en œuvre des procédures pour que son site Web soit traduit en français.
Il ajoute aussi qu’il aimerait parler avec les francophones de la région et connaître leurs problèmes.
Le candidat mentionne tout de même que les francophones partagent souvent les mêmes problèmes que les anglophones et les Autochtones.
« On sait que ça coûte cher de vivre ici, explique-t-il. C’est le même problème pour tout le monde, francophone ou anglophone. »
Darryl Dolynny désire être la personne que les francophones vont voir quand ils veulent parler à un élu.
« Je sais que je veux être le champion pour les francophones. »