À la suite des propositions initiales de décembre, les négociations ont repris entre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et ses employés pour une nouvelle convention collective.
Le Syndicat des travailleurs du Nord est entré dans le vif du sujet le mardi 17 janvier 2012 en proposant au gouvernement ténois une hausse des salaires annuelle de 3,25 % jusqu’en 2015.
Depuis le début de la semaine, les négociations sont relancées entre le gouvernement et le syndicat afin de parvenir à un terrain d’entente entre les deux parties.
Propositions initiales
Dans sa proposition initiale, le 19 décembre 2011, le Syndicat des travailleurs du Nord s’est surtout penché sur la question des congés spéciaux (congés accordés pour une raison particulière).
Les employés gouvernementaux souhaitent raffermir leur droit de quitter leur fonction, par exemple lors du décès d’un proche, d’un mariage ou lorsque la personne est malade.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a consenti à accorder aux travailleurs les cinq jours souhaités en raison de maladie ou d’hospitalisation d’un proche, alors qu’en cas de décès dans la famille, trois jours sont alloués à l’employé touché.
En ce qui a trait aux heures de congé accumulées, les deux parties se sont mises d’accord pour déterminer que le nombre d’heures de vacances payées cumulées équivalent, selon l’article 16, au nombre désigné de vacances payées multiplié soit par 7,5 heures pour un employé de 1950 heures par année ou par 8 heures pour un employé de 2080 heures par année.
Toute heure de vacances qui n’a pas été utilisée sera remboursée à la fin de l’exercice financier.
Finalement, le 19 décembre, le gouvernement et le syndicat ont aussi convenu que si un travailleur doit entrer en fonction lors d’une journée de vacances ou à titre d’heures supplémentaires, il se verra octroyer le double de son salaire pour ces heures.
Départ non payé
Après trois jours de négociations, le 22 décembre 2011, le syndicat a demandé à être informé au sujet des départs non payés dans le cas où le ou la conjoint(e) de l’employé(e) devait déménager.
Advenant le cas que la conjointe d’un employé gouvernemental doive être relocalisée, le gouvernement a précisé que cet employé se voyait accorder un départ, non payé, durant une période d’un an au moment de la requête écrite de transfert permanent de l’épouse.
Durant cette année, l’employé doit être réaffecté ailleurs, sans quoi il perd son statut d’employé du gouvernement ténois.
Une condition s’applique aussi à ce droit, voulant que le nouvel emploi du conjoint ou de la conjointe doive se trouver aux Territoires du Nord-Ouest, ou que le nouvel employeur du conjoint ou de la conjointe soit situé au Nunavut ou aux Territoires du Nord-Ouest.
Sténographes judiciaires
De retour devant la table des négociations le 16 janvier 2012, le Syndicat des travailleurs du Nord a posé quelques questions au sujet des sténographes judiciaires, après que l’appendice A3 a été supprimé des propositions.
Le gouvernement a ainsi informé les employés que les sténographes judiciaires seraient traités au même titre que les autres employés du système judiciaire.
L’employeur a énoncé l’engagement à continuer de fournir tout l’équipement nécessaire et les mêmes assignations à ses employés.
Le transport est aussi fourni pour les sténographes devant travailler à l’extérieur de leur périmètre habituel.
Négociations financières
En entrevue avec la station de radio CJCD, le président du Syndicat des travailleurs du Nord, Todd Parson, a avoué que les négociateurs du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest trouvent que la proposition du syndicat joue surtout autour des chiffres.
Todd Parson admet toutefois que ce ne devrait pas être le cas.
« C’est une pratique commune que lorsque les deux parties, l’employeur et le syndicat, s’assoient autour de la table, ils ne parlent généralement pas des enjeux financiers dès le commencement des négociations, fait valoir le président du syndicat. Nous avons essayé de parvenir à une entente des enjeux non financiers avant et nous sommes déçus que l’employeur sente que la plupart des propositions du syndicat soient reliées à de l’argent. »
Lors de cette entrevue avec CJCD, Todd Parson a aussi ajouté que le syndicat avait fait une proposition au sujet des horaires de travail qui n’avait pas très bien été reçue. Une décision qui l’inquiète à son avis puisqu’elle touche plusieurs familles.
Le gouvernement n’aura pas le choix de parler argent, puisque maintenant les négociations vont se tourner vers les 3,25 % d’augmentation annuelle des salaires des employés.
Les deux parties ont jusqu’au 31 mars pour s’entendre, date à laquelle la convention collective vient à échéance.