Les travaux de nettoyage sont terminés dans les 21 sites du Réseau d’alerte avancé dont est responsable le ministère de la Défense nationale. C’est qu’a annoncé à Yellowknife le 7 mars le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, qualifiant le moment d’historique.
Le Réseau d’alerte avancé (DEW) était un ensemble de bases de radar allant de l’Alaska au Groenland et destiné à prévenir une attaque aérienne par le Nord. Il a été érigé à l’époque de la Guerre froide. Il comprenait 63 sites dont 42 en sol canadien (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et l’actuel Nunavut). Vingt-et-un d’entre eux avaient déjà été fermés par le ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada dans les années 60. Les autres ont été opérationnels jusqu’en 1993, alors qu’ils ont été remplacés par le Système d’alerte du Nord.
Les travaux d’assainissement ont débuté en 1996 sur deux sites. On a démoli les infrastructures excédentaires, assaini les sols contaminés et stabilisé les décharges existantes avant d’en construire de nouvelles. Certains des sols et débris contaminés ont été acheminés vers des installations du Sud. Les sols étaient contaminés par des hydrocarbures, des biphényles polychlorés (BPC) et des métaux lourds comme du plomb. On craignait que ces produits chimiques ne s’intègrent dans la chaîne alimentaire de la population de l’Arctique.
« Le coût des opérations sera de 575M$, a estimé Tony Clement. C’est le plus grand programme d’assainissement jamais entrepris par le gouvernement canadien. Cela montre l’engagement du gouvernement envers l’Arctique et envers l’environnement. » Ce montant comprend les cinq premières années d’un programme de surveillance échelonné sur 25 ans, au cours duquel des échantillonnages des sols seront effectués. Le montant devrait être inférieur aux 583M$ prévus.
Il reste tout de même quelques travaux à effectuer dans quatre sites, non identifiés, comprenant l’enlèvement de matériaux comme des tentes, installées durant les travaux d’assainissement.