Bientôt plus de services en français à la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest.
D’ici le 31 mars 2016, la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest (SHTNO) aura achevé sa mise en œuvre des services en français à Yellowknife, Inuvik, Hay River et Fort Smith, y compris dans les offices locaux. C’est ce qu’affirme le gestionnaire de la planification stratégique, des politiques et des communications de la SHTNO, Revi Lau-a.
La SHTNO a rédigé un plan échelonné sur quatre ans des améliorations à apporter aux services en français. Avant la fin de mars 2015, le personnel de la SHTNO aura participé à une séance d’orientation sur la politique du gouvernement sur les communications et services en français — dont l’offre active —, et des formulaires et dépliants en français seront disponibles dans les bureaux et offices de la SHTNO des municipalités précitées. À la même date l’année suivante, la transition vers le français devrait être complétée, avec l’affichage, le site Internet et la plupart des dépliants et formulaires de la SHTNO. Des mises à jour et le parachèvement de l’opération seront faits entre 2016 et 2018.
La SHTNO inventorie actuellement son personnel qui parlent français dans l’ensemble des Territoires. On ignore encore s’il y aura des employés parlant français dans les offices de Yellowknife, Inuvik, Hay River et Fort Smith, mais par téléphone ou autre, on y aura néanmoins accès à des services en français.
Revi Lau-a précise que la SHTNO possède actuellement du personnel capable d’offrir de l’information en français sur tous ses programmes.
Plainte
En janvier, la commissaire aux langues officielles des TNO avait statué, à la suite d’une plainte, que l’Office d’habitation de Yellowknife (OHY) n’était pas assujetti à la Loi sur les langues officielles des TNO. Le plaignant, George Lessard, a conséquemment communiqué son dossier à la députée de Frame Lake, Wendy Bisaro, qui s’est à son tour informée du statut de l’organisme auprès du ministre responsable de la SHTNO, Robert McLeod. Début février, l’adjoint administratif de ce dernier, Robert Collinson, avait fait savoir à Mme Bisaro que la SHTNO était justement en train de mettre en place des services en français.
Le gestionnaire de la planification stratégique, des politiques et des communications de la SHTNO, Revi Lau-a, a refusé de dire si cette sortie de Robert Collinson constituait une confirmation implicite que l’OHY est tenu d’offrir des services en français. « L’important, a-t-il souligné, c’est que ce soit fait. »
Pour George Lessard, au contraire, la mise au point de M. Collinson confirme que la commissaire aux langues officielles a erré dans son interprétation de la Loi. Il n’est pas pour autant ravi du plan de la SHTNO. « Ce n’est qu’un plan, analyse-t-il. Il n’y a rien en place. Ça peut changer n’importe quand. »
Et quelle que soit la langue, George Lessard n’est pas satisfait du service de logement. « C’est une blague, dit-il, il n’y en a pas de logement. »
Au moment d’écrire ces lignes, l’esthétique et l’interface du site Internet de la Société d’habitation des TNO venaient d’être modifiées. Il ne comprenait plus aucune information en français.