La très longue campagne électorale fédérale se termine enfin et c’est maintenant à chacun et chacune d’entre nous de faire notre devoir et d’aller voter lundi prochain. Les médias de masse laissent bien peu de place à la discussion des enjeux locaux et, malheureusement, les grands partis politiques font peu d’efforts pour que cette situation change, trop heureux qu’ils sont de concentrer toutes les ressources de leur appareil de communication autour de quelques enjeux qui sont soit embarrassants pour leurs adversaires, soit susceptibles de mobiliser leur base la plus partisane (et la moins nuancée) de se rendre aux urnes.
Dans une société comme la nôtre, où le mode électoral décourage de voter bien trop de citoyens ayant des opinions en marge de celles les plus populaires (à tort ou à raison), puisqu’il leur est de toute façon impossible de faire élire un député qui puisse les représenter, les élections se gagnent par le petit nombre de ceux et celles qui votent pour quelqu’un aux dépens du grand nombre de ceux et celles qui restent à la maison. Cette réalité est d’autant plus vraie aux TNO, où le taux de participation est bien en-dessous de la moyenne canadienne et où à peine un électeur sur deux a voté aux dernières élections.
On peut s’attrister de cette réalité ou on peut y voir une opportunité. Pour une communauté comme la nôtre, représentant un faible pourcentage de la population totale, une forte participation à l’élection est de nature à doubler notre poids politique, eut égard à notre poids démographique réel. Si on désire que les partis politiques prennent en considération les priorités de la communauté francophone, assurons-nous de leur faire savoir que nous votons en grand nombre à chaque élection. C’est le seul argument et la seule logique qu’ils comprennent et respectent, de toutes façons.
Si vous désirez en savoir plus sur les engagements de chaque parti concernant les enjeux de la francophonie canadienne, consultez le site Web de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), qui a fait l’analyse des diverses promesses électorales et des plateformes des partis à l’adresse suivante : http://fcfa-election.com
Que vous désiriez annuler votre vote, faire pencher la balance d’un côté, ou simplement vous réserver le droit dire « Je n’ai pas voté pour ça! » dans un an ou deux, faites la file lundi prochain… Et bon vote!
Richard Létourneau