Le journal L’Aquilon n’a dénoncé qu’une chose la semaine passée quand il a publié une lettre, un article et son éditorial traitant du projet de loi 30 : le manque d’outils assurant l’éclaircissement de zones grises lors des décisions législatives prises à l’Assemblée ténoise.
Il est vrai que les perceptions de M. Roberge pointent (à tort comme l’a démontré l’article « D’intérêt public ou privé » dans le même journal) M. O’Reilly. Et il est vrai qu’en lisant ces deux textes à la suite, et poursuivant avec l’éditorial que j’ai signé, les lecteurs et lectrices peuvent encore prendre un raccourci entachant la réputation du député. Comprenez que si je n’ai pas été plus clair, ce n’était pas pour discréditer le député de Frame Lake ni la députée de Yellowknife Centre. Mais qu’une procédure législative comme l’adoption d’un projet de loi émanant d’un député puissent soulever des soupçons de collusion, alors que c’est un politicien aussi intègre que M. O’Reilly qui l’initie, ne prouve-t-il pas ce manque d’outils législatifs?
Le blâme que j’accepte quant au traitement de ce dossier de la semaine passée, c’est de n’avoir pas donné à M. O’Reilly le temps de présenter dans la même édition l’ensemble des circonstances qui l’ont mené à défendre ce projet de loi 30. Puisse la lettre qu’il m’adresse cette semaine mieux éclairer notre lectorat.
La conclusion que je tire de ces explications, c’est que la mort et l’hommage que l’on peut rendre à ceux que l’on aime n’échappent pas à la façon de faire du Nord : si tu veux quelque chose, fais-le toi-même. La plupart du temps, la communauté va t’aider à le réaliser.
Maxence Jaillet
Éditeur