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le Jeudi 30 mai 2019 17:26 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Politique

Éducation postsecondaire Plaidoyers pour le partenariat

Éducation postsecondaire Plaidoyers pour le partenariat
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Le modèle fédératif en éducation permet une économie d’échelle sur plusieurs plans, selon Josée Clermont.

Le Collège nordique et le Centre de recherches et d’apprentissages Dechinta ont plaidé pour un modèle fédératif d’éducation postsecondaire devant le Comité sur le développement social le 23 mai dernier à Yellowknife.

La consultation devant le Comité portait sur deux projets de loi, dont le projet de loi 48 sur l’éducation postsecondaire, qui doit servir d’assise légale à la future université polytechnique.

Pour la directrice générale du Collège nordique, Josée Clermont, le modèle fédératif doit être valorisé, surtout dans un petit marché, parce qu’il donne des économies d’échelles en termes de ressources physiques, numériques et humaines.
« Ça fait plus d’options de cours, élabore Mme Clermont, une meilleure expérience de vie étudiante, plus d’activités (clubs de sport, vie culturelle, etc.), plus de personnel d’enseignants. Ça permet de mener la pédagogie plus loin. »

Devant le Comité, la directrice a parlé de l’association entre le Collège de l’Ile et le Holland College à l’Île-du-Prince-Édouard, qui a permis d’attirer des étudiants de l’étranger et de solidifier les deux établissements.

Le président du Collège de l’Ile, Donald Desroches, a fait une conférence à Yellowknife sur cette symbiose le 26 mars dernier.

De la façon dont le projet de loi est actuellement rédigé, déplore Mme Clermont, il n’y a rien qui mène à un modèle de partenariat.

Elle convient toutefois que ce modèle peut être amené en aval.

« Nous voulons pouvoir donner des crédits qui soient acceptés par Aurora ou d’autres, précise Mme Clermont. À l’heure [actuelle], nous ne pouvons donner de crédit sauf à travers l’affiliation à d’autres institutions. »

Le Collège nordique offre de l’enseignement à distance en association avec le Centre collégial de l’Alberta, l’Université Sainte-Anne et le Collège Éducacentre.

Dechinta
Le Centre Dechinta juxtapose le savoir académique aux connaissances acquises sur le terrain grâce à la participation d’universitaires autochtones, d’ainés et de gardiens du savoir.

L’Université de la Colombie-Britannique a conçu un certificat pour Dechinta, qui collabore aussi avec l’Université de l’Alberta.

« Grâce à ces relations, a précisé la directrice générale de l’établissement, Kelsey Wrightson, tous les cours terminés à Dechinta peuvent être utilisés pour obtenir un diplôme dans les établissements qui font partie de l’Accord des recteurs de l’Ouest (Western Deans Agreement). »

Mme Wrightson a fait la remarque que le projet de loi 48 demanderait à Dechinta d’obtenir la permission du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation pour que l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université de l’Alberta puissent continuer à donner des cours par son entremise.

Prestation conjointe de programmes
« Nous souhaitons que […] cette législation n’interrompe pas la prestation de programmes », a dit Mme Wrighton au Comité présidé par le député du Nahendeh Shane Thompson.

« Dechinta a prôné un modèle fédératif de recherche et d’éducation postsecondaire dans le Nord, qui construit sur les forces des programmes déjà en place en s’assurant que les étudiants puissent accéder à la meilleure éducation possible. […] Il est crucial […] que le gouvernement travaille à réduire les barrières aux partenariats en éducation postsecondaire, incluant la prestation conjointe de programmes. »

Mme Wrightson a de surcroit plaidé en faveur de l’innovation, de l’indépendance des établissements d’enseignement face au gouvernement et à l’autodétermination des peuples autochtones en éducation.

Les parties intéressées ont jusqu’au 28 juin pour présenter un mémoire sur le projet de loi au Comité sur le développement social.