Des députés de l’Assemblée législative ont demandé des précisions au gouvernement, concernant le plan de relance « Une reprise avisée ». Ils veulent des barèmes plus transparents, afin de permettre aux entreprises de mieux se préparer à leur éventuelle réouverture.
« Les entreprises des Territoires du Nord-Ouest se sont adaptées, elles ont bien réagi, elles ont été responsables et elles ont maintenant besoin de l’appui du gouvernement avec des barèmes transparents qui permettent d’assurer la santé des Ténoises et des Ténois tout en maintenant leurs commerces en santé financière », a dit en chambre, le 29 mars, la députée de Kam Lake, Caitlin Cleveland.
L’intervention de Mme Cleveland survient après que la Chambre de commerce de Yellowknife ait demandé à la première ministre, Caroline Cochrane, un plan clair qui permettrait aux entreprises de planifier leurs opérations pour les mois à venir. Alors que le taux de vaccination s’approche du seuil d’immunité collective de 75 %, aucun changement des normes sanitaires n’est encore annoncé. L’administratrice en chef de la santé publique a promis un plan de déconfinement révisé au courant du mois d’avril.
Le plan actuel, dit « Une reprise avisée », publié en juin 2020, décline la relance en quatre phases. Nous sommes présentement à la seconde phase du plan. Pourtant les critères pour passer à la troisième phase sont en bonne partie atteints, notamment l’absence de transmission communautaire, et une capacité de dépistage efficace en place. En fait, selon le plan « Une reprise avisée », pour la levée de toutes les mesures, il faudrait qu’un vaccin soit approuvé et qu’il soit distribué aux groupes les plus vulnérables, un objectif largement atteint aux TNO.
« Je m’attends à ce que le plan “Une reprise avisée” soit révisé, ce sera un document vivant », répond la ministre de la Santé et des Services sociaux, Julie Green, lorsque questionnée par le député de Tu Nedhé-Wiilideh, Steve Norn. « Il est très difficile de déterminer un échéancier pour l’entrée dans la phase 3 en raison de l’émergence des variants dans divers endroits du pays », ajoute-t-elle.
« Quand il est question de la COVID et des TNO, le cout engendré pour être 100 % sécuritaire a été notre santé économique et mentale », explique la députée de Great Slave, Katrina Nokleby. « Si nous continuons à accepter un risque très minime d’infections à la COVID, nous acceptons des problèmes de santé mentale, de dépendance aux substances et de violence conjugale », poursuit-elle.
« La pandémie a mis à rude épreuve le milieu des affaires des TNO, mais il n’a jamais été dit qu’émerger des mesures sanitaires serait une ligne droite, indique la première ministre dans un message publié sur sa page Facebook. Bien que nous structurons la manière de procéder en accord avec les preuves scientifiques, il reste à analyser certaines variables importantes. »
Après quelques jours sans cas actifs, un test positif à la COVID-19 a été confirmé à la mine de diamant Diavik, le 29 mars, sans risque pour la population du territoire. La campagne de vaccination va bon train avec, en date du 29 mars, près de 24 000 premières doses du vaccin de Moderna administrées, et près de 14 000 secondes doses.