le Mardi 29 avril 2025
le Jeudi 28 octobre 2021 14:58 | mis à jour le 20 mars 2025 10:41 Politique

Entrevue avec Karen Wall

Entrevue avec Karen Wall
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Si la mairesse de Hay River, Kandis Jameson a été réélue par acclamation lors des élections du 18 octobre, le conseil municipal connait un certain changement. Parmi les huit conseillers élus, deux siègent pour la première fois au conseil.

Robert Bouchard, Emily Chambers, Keith Dohey, Linda Duford, Jeff Groenewegen et Brian Willows ont été réélus. Le changement vient avec l’élection de Peter Magill, coordonnateur du développement économique et du tourisme pour Hay River et de Karen Wall, enseignante à l’École boréale et francophone. Mme Wall a accordé une entrevue à Médias ténois.

Pour la nouvelle conseillère, la campagne électorale s’est bien déroulée, « J’ai mis beaucoup de pancartes, j’ai parlé à plein de monde et j’ai donné des biscuits Voter pour Karen… La campagne a été vraiment excitante et le fun, j’ai vraiment aimé ça », explique-t-elle.

« J’ai aimé les discussions que j’ai eues avec les gens autour, les gens en ont beaucoup à dire. Je pense qu’il est important que quelqu’un qui se présente à un poste comme celui-ci soit ouvert et soit prêt à écouter les personnes dans la communauté », poursuit Mme Wall.

Son intérêt pour la politique municipale n’est pas nouveau, elle a grandi dans ce milieu. « Mon père a été un bon modèle, il a été maire de notre petit village pendant une décennie… », explique Karen Wall.

Avant de se présenter pour le siège au Conseil municipal, Mme Wall a amassé une longue expérience en enseignement. Sa carrière a débuté en Nouvelle-Écosse, mais ce n’était pas l’idéal, dit-elle, alors que trouver un emploi permanent était difficile et que les salaires étaient bas.

C’est alors qu’elle voit une annonce dans le journal local : une offre d’emploi pour enseigner à Norman Wells. Mme Wall fait donc ses bagages et part en direction des Territoires du Nord-Ouest.

« Mon parcours est comme beaucoup de parcours de personnes qui viennent des Maritimes. On veut faire une aventure nordique, on a une idée romantique de ça, on fait le coup, on s’enligne et puis on tombe en amour avec le Nord », explique la conseillère.

Ce sont donc quatre années qu’elle passe à Norman Wells avant de se diriger vers le Hub des Territoires du Nord-Ouest, Hay River. « J’ai bien aimé ça Normal Wells, mais j’avais besoin d’être attachée à une route qui m’emmène au Sud », dit-elle en riant. « J’ai donc déménagé à Hay River et j’aime vraiment la communauté, j’ai une famille maintenant, mon fils est né ici », poursuit Mme Wall.

Pour elle, l’implication doit faire partie intégrante de la collectivité. « Je pense que si chaque personne prend la responsabilité de s’impliquer dans sa communauté au lieu de chialer, les affaires changeraient pour le mieux », indique-t-elle.

Sa priorité ? La crise du logement qui sévit depuis plusieurs années dans le centre régional du Slave Sud. « D’avoir des places, des maisons, des logements abordables c’est vraiment le plus gros problème qu’on a. On veut que le monde reste ici, alors on a besoin de maisons et de places à louer et présentement il y a une pénurie de ça », dit Karen Wall.

Elle souhaite donc faire sa part et essayer de faire une différence. La conseillère indique « vouloir comprendre comment Hay River gère l’argent, comment l’argent est distribué à chaque petite branche à Hay River et comment on peut aider notre communauté ».

Quant à la composition du Conseil, Mme Wall est certaine que de bonnes décisions seront prises, « Je pense que c’est une équipe variée… ce sera une bonne équipe si on arrive à s’entendre, parce qu’on est vraiment des personnes différentes, mais tout le monde est là pour les bonnes raisons, pour améliorer notre communauté. Ça pourrait être difficile d’arriver à un consensus parfois, mais ça va être bon », conclut-elle.