Le deuxième grand thème des débats de l’Assemblée législative des TNO concernait les soins de santé, marqués à la fois par des pénuries de personnel, des enjeux d’équité et des appels à plus de transparence. Le 22 octobre, la ministre de la Santé, Lesa Semmler, a présenté de nouvelles collaborations avec les services de santé de l’Alberta, notamment le partage d’images médicales en ligne. Mais pour Kieron Testart, député de Range Lake, la solution passe avant tout par une meilleure rémunération : « Si on paie mieux les médecins, ils viennent. » Il a plaidé pour des incitatifs clairs afin de stabiliser la main-d’œuvre dans le Nord.
Transparence requise
Le 23 octobre, Kieron Testart est revenu sur la transparence des données, affirmant que le public devait pouvoir accéder aux informations sur les postes vacants et les délais d’attente pour assurer une véritable reddition de comptes.
Mme Semmler a reconnu la nécessité d’améliorer l’accès à l’information et a indiqué que son ministère cherchait des moyens de rendre les données plus accessibles au public.
Ce jour-là, la députée Reid a également soulevé le manque de services de suivi après désintoxication. La ministre a répondu qu’un projet pilote d’accompagnement post-cure était prévu pour 2026.
L’échange a révélé un malaise plus large : les citoyens veulent comprendre comment leur système fonctionne, et pourquoi il échoue parfois à répondre à leurs besoins les plus urgents. Derrière les chiffres évoqués à l’Assemblée, il y a des patients qui attendent des soins spécialisés, des infirmières à bout de souffle, et des familles contraintes de voyager pour des traitements essentiels. Si les réformes promises par la ministre visent à moderniser la gouvernance, les élus demandent avant tout de la clarté, de la stabilité et une meilleure écoute des réalités locales.
Au cours de la même séance, la députée de Great Slave, Kate Reid, a mis de l’avant la question de la santé transaffirmative. Elle a raconté le cas d’une personne non binaire contrainte de recourir à une chirurgie privée hors territoire, financée par des collectes communautaires. « La ministre reconnaitra-t-elle officiellement que la santé trans est une priorité, et agira-t-elle en conséquence ? », a-t-elle demandé.
Mme Semmler a répondu que son ministère travaillait « en collaboration avec le Northern mosaic network » et qu’un groupe de travail multisectoriel serait créé pour guider les réformes. « Avant d’aller plus loin, nous devons examiner ce que nous savons déjà, apprendre des autres territoires et définir nos objectifs futurs », a-t-elle précisé.
