Le 22 octobre, la ministre de l’Industrie, Caitlin Cleveland, a ouvert la séance en célébrant la Semaine des petites entreprises 2025. Elles sont « l’épine dorsale des Territoires du Nord-Ouest. Elles réparent nos fournaises, conduisent nos taxis, pilotent nos avions, livrent notre courrier et gardent nos maisons au chaud », a-t-elle déclaré.
Mme Cleveland a précisé que son ministère relevait les plafonds de prêts du programme Prosper NWT et mettait en place de nouvelles formations. Ces dernières sont destinées à aider les entrepreneurs à s’adapter aux technologies émergentes, comme la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Son intervention, empreinte d’optimisme, soulignait le rôle essentiel des petites entreprises dans le maintien des économies locales, malgré les obstacles structurels auxquels elles font face.
« Être sur un pied d’égalité avec le reste du pays »
Mais le lendemain, le ton a changé. La députée de Deh Cho, Sheryl Yakeleya, a exprimé la frustration des résidents confrontés à la flambée du cout de la vie. Elle a évoqué les familles des petites communautés qui voient les prix du carburant et des denrées alimentaires grimper chaque semaine et n’en peuvent plus. Selon elle, il ne sert à rien de multiplier les études ou les rapports : les habitants attendent des mesures concrètes avant l’hiver.
Le premier ministre R.J. Simpson a reconnu la gravité de la situation tout en insistant sur les contraintes financières du gouvernement. Il a expliqué que le territoire n’avait pas la marge budgétaire pour relancer d’anciennes subventions, mais qu’il discutait avec Ottawa de nouvelles formes de soutien au transport alimentaire et d’ajustements au remboursement carbone.
« Nous ne demandons pas un traitement de faveur, nous voulons simplement être sur un pied d’égalité avec le reste du pays », a-t-il déclaré, reliant la question du cout de la vie aux négociations fédérales plus larges sur le financement du Nord.
Au fil de la séance, Caitlin Cleveland a également été interrogée sur les difficultés des entrepreneurs des régions éloignées à accéder aux programmes territoriaux, notamment en raison des connexions Internet inégales et des lourdeurs administratives.
« L’accès aux formulaires et aux demandes en ligne peut être difficile pour les entreprises éloignées disposant d’une connectivité limitée. Nous révisons le processus pour le simplifier et le rendre plus accessible », a-t-elle reconnu.
Ici aussi, les débats ont montré une certaine tension entre la confiance affichée par le gouvernement et la pression exercée par les élus pour obtenir des résultats plus clairs.
