La ministre responsable de l’Infrastructure stratégique, de l’Énergie et des Chaines d’approvisionnement, Caroline Wawzonek, affirme que les Territoires du Nord-Ouest continueront d’avancer leurs grands projets de transport et d’énergie. Et ce, même s’ils ne figurent pas dans la plus récente liste fédérale des projets d’intérêt national. Dans une déclaration écrite, elle souligne que les infrastructures nordiques demeurent liées aux priorités nationales et que les mesures annoncées dans le budget fédéral créent « de réelles possibilités » pour les projets déjà en cours.
Hors liste, mais ça avance
La liste mise à jour par le gouvernement fédéral ne comporte aucun projet du territoire dans cette nouvelle vague de désignations. Mais pour Mme Wawzonek, le regain d’attention d’Ottawa envers l’énergie arctique et les infrastructures du Nord demeure un signe positif. Elle souligne également que la désignation antérieure du Corridor économique et de sécurité de l’Arctique témoigne de la reconnaissance, par Ottawa, du rôle stratégique du Nord. Mme Wawzonek réaffirme que la présence ou l’absence de projets ténois sur la liste fédérale ne change rien au travail engagé. « Chaque jour, aux côtés de nos partenaires, nous œuvrons à les réaliser », dit-elle, en évoquant la route de la vallée du Mackenzie, l’agrandissement de la centrale hydroélectrique Talston, le corridor arctique et les projets de transport d’énergie associés.
La ministre accueille aussi favorablement les investissements nordiques prévus dans le budget fédéral 2025. « Nous saluons cet investissement », écrit-elle, estimant qu’il permettra d’accélérer certains processus. Pour elle, la priorité n’est pas la reconnaissance formelle, mais la constance du soutien fédéral. « Il s’agit avant tout d’obtenir un soutien fédéral constant et continu, et non pas de nous retrouver sur une liste », affirme-t-elle, en rappelant que les gouvernements autochtones et les partenaires de cogestion doivent rester pleinement impliqués dans l’avancement des projets.
Il s’agit avant tout d’obtenir un soutien fédéral constant et continu, et non pas de nous retrouver sur une liste.
Rencontre clé avec Ottawa
Dans un échange subséquent avec Médias ténois, la ministre est également revenue sur sa rencontre avec Dawn Farrell, dirigeante du Bureau des grands projets. C’est la porte-parole Chantelle Masson qui a résumé l’entretien comme une discussion constructive axée sur l’alignement des priorités fédérales, territoriales et autochtones.
Mme Masson indique que la ministre avait rencontré Mme Farrell le 14 novembre pour « une discussion productive » sur plusieurs priorités d’infrastructures nordiques majeures. La rencontre portait notamment sur la route de la vallée du Mackenzie, le Corridor économique et de sécurité de l’Arctique et l’agrandissement de Taltson.
Coordination en vue
Selon elle, l’entretien a mis en lumière la nécessité « d’une approche fédérale-territoriale-autochtone coordonnée, capable d’aligner le transport, l’énergie et le développement économique dans le Nord à l’échelle nationale ».
Les deux parties reconnaissent par ailleurs que « la suite des choses exige une planification technique détaillée, ainsi qu’une compréhension claire de la façon dont les grands projets – routes, expansion hydroélectrique ou potentiels développements de GNL – s’articulent entre eux, et de l’importance d’un financement global plutôt que fragmenté ».
Mme Masson ajoute que le GTNO s’est engagé à fournir au Bureau des grands projets « des données détaillées et des analyses pour appuyer l’examen fédéral », ce qui permettra à Ottawa d’effectuer « une évaluation technique plus approfondie » dans les mois à venir. « Les deux parties ont convenu de poursuivre leur collaboration avec les gouvernements autochtones et les partenaires », précise-t-elle. Dans sa déclaration initiale, Mme Wawzonek qualifiait les signaux envoyés par Ottawa d’« encourageants » et réaffirmait que le territoire est « prêt à faire sa part » à mesure que ces discussions d’envergure nationale progressent.
