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le Vendredi 25 octobre 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Santé

Santé Les finissants sont prêts à travailler

Santé Les finissants sont prêts à travailler
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L’hôpital régional de Stanton ne sera pas un repère de diplômés en soins infirmiers.

La dernière sortie du ministère de la Santé et des Services sociaux et des cadres de l’hôpital territorial de Stanton a soulevé la question du maintien de la qualité des soins de santé avec, en poste, un nombre élevé de finissants du programme de soins infirmiers du collège Aurora. Le 15 octobre dernier, les dirigeants du système de santé ont tenu une rencontre d’information pour présenter des solutions à la pénurie d’infirmiers et d’infirmières. Dès janvier 2003, près de 25 finissants du programme du collège Aurora attaqueront le marché du travail et la porte du système de santé des T.N.-O. leur est déjà grande ouverte. Or, lors de la dernière réunion du conseil d’administration de l’hôpital Stanton, un enseignant au programme de soins infirmiers a fait remarquer que les finissants, qui sont accompagnés lors de leurs premières semaines de travail par un tuteur, font parfois des tâches qui sortent du cadre de leur formation.

Cette situation semble être l’une des conséquences du manque d’infirmiers et d’infirmières à l’hôpital Stanton, qui avait, au 4 octobre dernier, 16 postes à combler, dont 14 en soins infirmiers. Pour la directrice du programme de soins infirmiers du collège Aurora, Denise Bowen, tout cela n’est que le résultat d’un manque de communication entre les deux institutions. « Parfois, nous avons l’impression que les étudiants peuvent faire plus; il peut y avoir un délai de communication entre les deux institutions. Ça ne s’est pas produit de façon régulière, ce ne sont que des incidents occasionnels, attribuable au manque de communication. »

Les 24 étudiants qui finiront leur cours en décembre et les cinq autres qui termineront en avril ne seront pas des stagiaires et seront prêts à l’embauche. Le ministère a mis sur pied un système de tutorat qui les prendra en charge, dès leur arrivée sur le marché du travail. La directrice, Denise Bowen, estime que l’hôpital tente de combiner adéquatement les infirmiers expérimentés avec les finissants. « Je ne peux pas parler pour Stanton, mais il n’y aura pas que des gradués et l’hôpital cherche à trouver un juste équilibre entre les nouveaux infirmiers et ceux qui ont de l’expérience. »

À l’hôpital Stanton, il n’a pas été possible d’obtenir les commentaires du seul porte-parole, le directeur-général, Dennis Cleaver, qui a renvoyé les questions de l’Aquilon au sous-ministre de la Santé et des Services sociaux. Lors du point d’information du 15 octobre dernier, les dirigeants de l’hôpital Stanton n’ont pas admis que les finissants assument des responsabilités qui vont au-delà de leur formation. Du côté du syndicat, même son de cloche. L’organisation représentant les employés s’est abstenu de commenter la situation. Aucune réaction n’a pu être recueillie du côté des employés de l’hôpital, qui ont reçu l’ordre de ne pas parler de la pénurie de personnel aux médias. « Nous travaillons en collaboration avec les médias et quand une demande d’information est formulée, nous nous efforçons de diriger la demande vers la personne appropriée », a formulé Dennis Cleaver, pour tout commentaire.

Les finissants du programme de soins infirmiers du collège Aurora sont, selon Denise Bowen, parmi les meilleurs au Canada, selon les résultats de l’examen national d’entrée. « Au cours des trois dernières années, tous les étudiants qui ont fait le test ont réussi. » Le nouveau programme de baccalauréat, qui remplace le diplôme, est offert pour la première fois cette année en collaboration avec l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. Chaque année, de 25 à 30 personnes sont admises au programme.