Ce n’est pas drôle de se retrouver dans une situation où on ne peut être gagnant. C’est le cas de la population ténoise dans la négociation entre le gouvernement et les médecins spécialistes.
Si le gouvernement n’accepte pas les exigences salariales des médecins spécialistes, on risque de se retrouver sans soins spécialisés et, dans les pires cas, de devoir se rendre dans le Sud pour recevoir des traitements.
Si le gouvernement fait les concessions nécessaires, les services seront maintenus mais ce sont les contribuables qui auront à défrayer la note.
Peu importe le résultat, nous serons perdants.
La position du ministère de la Santé et des Services sociaux n’est également pas facile.
Si le ministère se montre intraitable avec les médecins et que ceux-ci démissionnent, le plan d’urgence permettra d’épargner beaucoup d’argent en raison, notamment, du fait que le gouvernement territorial se fait rembourser par le fédéral les frais de déplacement (à des fins médicales) encourus par sa population autochtone. Par contre, cette décision sera très mal perçue par la population.
Si le gouvernement plie devant les médecins, il se retrouvera à ajouter un montant supplémentaire à son déficit d’opération. Cela non plus ne plaira pas à la population.
Le gouvernement n’échappe donc pas à ce dilemme.
Ce qui est désolant dans cette situation, c’est que nous sommes tous des otages et que nous avons très peu de moyens de pression.