La représentation mentale que l’on se fait de son propre corps, à laquelle s’ajoutent les sentiments, les pensées et les jugements qu’il suscite en soi représente notre image corporelle. Une personne insatisfaite de son image ne va pas aimer son corps, son poids ou des parties spécifiques de son anatomie (les cheveux, la couleur de sa peau ou les traits de son visage, etc.). Au Canada, nombreuses sont les femmes et les jeunes filles qui éprouvent quelque degré d’insatisfaction à l’égard de leur corps. Certains facteurs sont mis en cause dont :
• l’influence des médias et de la culture populaire;
• le fait d’avoir été victime de violence physique ou d’abus sexuel;
• le fait d’avoir une parenté qui se préoccupe de son poids et suit des régimes d’amaigrissement;
• le fait d’être taquinée, victimisée ou harcelée en raison de sa taille, de son sexe, de la couleur de sa peau ou de ses capacités physiques;
• les transformations du corps à différents stades de la vie, notamment pendant la puberté et la grossesse;
• la participation à des activités on l’on valorise la minceur : la danse, la gymnastique et la profession de mannequin.
Une femme ou une jeune fille qui a une image corporelle saine est une personne bien dans sa peau et qui a confiance en elle-même. Si elles sont insatisfaites de leurs corps, elles manifestent de la réticence à l’égard des activités physiques, elles sont susceptibles de devenir préoccupées par leur poids et les régimes amaigrissants, elles risquent de souffrir d’un trouble alimentaire comme l’anorexie ou la boulimie, elles perdent parfois de l’intérêt pour les études, et elles peuvent chercher à se causer du tort (consommation de drogues ou de l’alcool, ou encore des pratiques sexuelles risquées avec de multiples partenaires, etc.)
Plusieurs facteurs extérieurs peuvent influencer l’image corporelle; néanmoins, la famille a un rôle important à jouer en ce qui concerne la relation avec la nourriture et avec le corps. Encouragez les hommes au sein de votre famille à lire sur cette importante question et à en discuter.
Voici quelques suggestions utiles pour les filles de tous âges pour promouvoir un rapport sain à la nourriture :
• Évitons de faire en sorte que la nourriture serve de récompense ou de punition.
• Apprenons à votre fille à écouter son corps et à faire confiance aux messages qu’il transmet.
• Si elle a faim, il est acceptable de la laisser manger, même si ce n’est pas l’heure du repas.
• Au lieu de nous limiter à étiqueter les aliments selon qu’ils sont bons ou mauvais pour la santé, aidons plutôt nos enfants à comprendre les principes d’une saine alimentation et la valeur nutritive de chaque aliment.
• Donnons à nos enfants l’occasion de faire leurs propres choix en matière d’alimentation. La prochaine chronique donnera quelques conseils pour promouvoir une image corporelle saine auprès des jeunes et moins jeunes.
Pour de plus amples renseignements sur ceci ou tout autre sujet sur la santé des femmes, veuillez contacter le 1-888-818-9172 ou en ligne à www.cwhn.ca/hir/questions-fr.htm