Les chasseurs des TNO n’ont pas à craindre la grippe aviaire, en tout cas pas ce printemps.
C’est, du moins, l’avis du ministère de la Santé des TNO et de l’Agence de la santé publique du Canada qui ont tenu une séance d’information conjointe, la semaine dernière, sur le virus le plus populaire de l’heure.
« Les chasseurs n’ont pas à craindre de manger la sauvagine, la chasse printanière pourra avoir lieu comme d’habitude », a assuré le directeur de la santé publique des TNO, André Corriveau.
« Dans le monde entier, il n’y a jamais eu un seul cas de transmission du virus de l’homme à l’animal causé par des oiseaux sauvage », a renchérit son homologue fédéral, le Dr David Butler-Jones, de passage à Yellowknife.
« Tous les cas de transmission à l’homme étaient liés à la volaille domestique et concernaient des individus en contact rapproché et prolongé avec la volaille », ajoute le médecin le plus haut placé de la fonction publique canadienne.
Le Dr Corriveau affirme que plusieurs résidents désireux de s’adonner à la traditionnelle chasse du printemps ont contacté le ministère de la Santé à propos du virus H5N1. « Les gens en entendent parler tous les jours à la télé, c’est normal qu’ils s’inquiètent », a pour sa part indiqué le Dr Butler-Jones.
Les deux médecins affirment cependant que les chasseurs doivent user de vigilance. « Il ne faut pas manger un oiseau qui est visiblement malade », souligne Corriveau qui estime que les résidents qui pratiquent la chasse traditionnelle n’ont pas de difficulté à identifier les animaux mal-en-point. « C’est un savoir traditionnel », dit-il.
Le Dr Butler-Jones conseille à quiconque désire manger de la volaille, aussi bien domestique que sauvage, de se plier aux règles d’hygiène de base. « Les règles n’ont pas changé, dit-il. Il faut bien cuire la viande avant de la manger. Quand vous préparez la viande, il faut ensuite désinfecter la surface et les ustensiles avant de préparer la salade. »
S’il n’y a pas de danger immédiatement, les deux médecins ne peuvent pas pour autant garantir que ce ne sera jamais le cas. La maladie peut évoluer, indiquent-ils, et il n’est pas exclus que des cas de transmission par des oiseaux sauvages surviennent dans un avenir plus ou moins rapproché.
« Ce n’est pas possible de dire si cela arrivera, ni quand cela arrivera », relève le Dr André Corriveau.
Depuis 2003, le virus a causé 109 décès humains à travers le monde, aucun au Canada. Le virus est transmissible, dans de rares cas, de l’animal à l’humain, mais il n’et pas transmissible de l’humain à l’humain.
Les données actuelles démontrent que la consommation de volaille ou d’œufs biens préparés n’entraîne pas d’infection par le virus de la grippe aviaire.