Pour garder la santé, il faut souvent s’avoir s’entourer. C’est ce que fera le Réseau TNO santé en français, qui organise un grand forum sur la santé dans deux semaines.
Le forum réunira des acteurs de différents milieux : les communautés francophones, les professionnels de la santé, les politiques, les administrations régionales de santé, de même que des représentants du secteur de la formation et de l’éducation. Le forum sera ouvert au public, mais le coordonnateur du Réseau TNO santé en français, Jean De Dieu Tuyishime, estime qu’il serait sage de réserver à l’avance pour s’assurer d’avoir une place.
« Ce que l’on cherche, c’est, dans un premier temps, de connaître le système de santé des TNO et ses services et, dans un second temps, de voir ce que l’on peut faire pour améliorer l’offre de services en français », explique Jean De Dieu Tuyishime.
Dans cet esprit, les présentations du forum exploreront l’état des services de santé aux TNO, ainsi que les approches développées ailleurs au pays pour fournir des soins de santé en français aux communautés linguistiques minoritaires. Un « souper-causerie » sur les déterminants de la santé et une visite guidée de l’hôpital Stanton sont également au programme.
Rapport
Le forum coïncidera en outre avec le dévoilement d’une vaste étude sur l’état des soins de santé en français aux TNO. L’étude préparée par les firmes de consultants MBureau Consultants et Mirabilé Inc. était attendue depuis un certain moment, le projet « Préparer le terrain » ayant été amorcé en mars 2005.
Le sommaire exécutif de ce rapport a déjà été publié, mais la plaquette de six pages n’apprend pas grand-chose de neuf. On y indique, en vrac, que les Franco-ténois sont dans l’ensemble jeunes, éduqués, bien payés et en santé ; que le taux de bilinguisme des Franco-ténois est très élevé (et, de ce fait, que la demande pour des services de santé en français est très faible) ; que l’offre de services en santé aux TNO est rare et aléatoire ; que l’approche des soins de santé aux TNO n’a pas été développée pour répondre aux besoins linguistiques des usagers.
On y édicte deux « conditions gagnantes » pour la santé en français aux TNO qui se lisent comme des truismes : 1) « assurer une gouvernance communautaire en mobilisant la communauté à prendre en charge sa santé » et 2) « développer et mettre en œuvre un plan solide de communication, de concertation et d’alliances variées auprès de leurs partenaires gouvernementaux, professionnels de la santé, gestionnaires des établissements de santé, institution de formation et communauté ».
Fallait-il deux consultants et deux années de travail pour énoncer de telles évidences ? « Ça prend parfois quelque chose d’écrit pour documenter des choses connues », répond Jean De Dieu Tuyishime. Il ajoute que la version longue du rapport est beaucoup plus substantielle et promet qu’en plus de ces lieux communs on y abordera « des pistes de solutions ».
On verra bien. Le Forum sur la santé : être bien chez nous aura lieu les 19 et 20 avril prochains à l’hôtel Explorer de Yellowknife.