1 – Les Franco-Ténois sont en forme. Alors qu’en général on constate que les francophones vivant en situation minoritaire sont plus âgés, moins éduqués, moins actifs sur le marché du travail et globalement en moins bonne santé que la moyenne canadienne, ce modèle ne colle pas aux TNO. Ici, la population francophone est plus jeune que la moyenne territoriale. Les Franco-Ténois sont plus nombreux à avoir complété des études post-secondaires. Ils sont plus actifs sur le marché du travail que la moyenne territoriale. Et, bref, ils sont plus en santé.

2- Les services en français sont rares et offerts sur une base aléatoire. Une étude téléphonique sur les services de santé en français aux TNO menée auprès des Franco-Ténois révèle que 81 % des répondants n’ont « jamais ou à peu près jamais » obtenus de services de santé en français aux TNO

3- En général, les Franco-Ténois ne demandent pas à être servis en français. Ce sont 86 % des répondants qui indiquent ne pas demander les services dans leur langue. Quand on leur demande d’expliquer ce choix, les répondants indiquent qu’ils ne s’attendent pas à obtenir des services en français ou alors qu’ils en ont fait la demande une fois, mais s’étant fait répondre que cela n’était pas possible, ils ont depuis cessé de réclamer le service.

4- Les Franco-Ténois ne s’impliquent pas dans les institutions démocratiques du système de santé. Aucun francophone ne siège au conseil des Administrations régionales de santé. Au nombre de huit, ces administrations possèdent un conseil d’administration composé de représentants élus de la communauté. Les administrations régionales supervisent la planification et l’offre des services de santé dans les différentes régions du territoire. Par ailleurs, tout juste 36 % des répondants franco-ténois se disent prêts à siéger au conseil d’administration d’un éventuel centre de santé communautaire francophone, une institution dont ils appuient à 100 % (!) la création.