Un nouveau programme est annoncé par Santé Canada qui veut œuvrer à l’amélioration de la qualité de la santé des Autochtones. Des formations spécifiques seront mises en place au sein des études postdoctorales des médecins résidents qui préparent une spécialisation.
Former des postdoctorants qui préparent une spécialité médicale, afin de les sensibiliser aux réalités de vie quotidienne dans les collectivités autochtones, voilà l’objectif d’un tout nouveau projet pilote émis par Santé Canada. Si l’institution nationale procure des fonds pour la mise en application des formations, ce sont deux associations qui ont été chargées de les mettre au point.
Il s’agit du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada ainsi que de l’Association des médecins indigènes du Canada. Le premier groupe a décidé, en 2005, que la santé des peuples autochtones était une priorité. Avec les médecins autochtones, ils ont formé trois comités de réflexion, dans le but de définir un plan d’action et d’identifier les domaines dans lesquels les besoins apparaissaient les plus urgents.
Quatre modules d’enseignement dans les domaines de l’obstétrique, la gynécologie, la psychiatrie et la médecine familiale ont été créés par ces comités, composés d’enseignants des écoles de médecine du Canada, de représentants des organisations nationales autochtones, d’aînés autochtones et d’experts de la santé des Premières nations, des Inuit et des Métis.
« Si on regarde les indices de la qualité de la santé des Autochtones et des non Autochtones, les écarts sont très importants, souligne Deborah Davis, professeure de pédiatrie à l’université d’Ottawa et porte-parole du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Nous souhaitons sensibiliser les postdoctorants aux contenants socio-culturels et historiques des populations autochtones. Nous croyons qu’ils seront ainsi plus à même de répondre aux besoins. »
Dans le cadre de cette initiative, un volet d’enseignement a été établi pour fournir aussi des données statistiques et historiques de base. Celui-ci porte, entre autres, sur les pensionnats, les données de l’état civil et les déterminants sociaux de la santé.
Concernant la durée de ce projet, Mme Davis ne peut pas fournir de dates. Elle reconnaît, en revanche, qu’il sera possible d’intégrer plus tard et d’une manière définitive le contenu des formations dans les programmes d’études des écoles de médecine du Canada.