L’activité physique et la bonne alimentation dynamisent les communautés francophones des Territoires.
Après le projet Je marche, je gagne élaboré l’an passé par le Réseau TNO Santé en français, l’organisme lance cette année un programme qui sensibilise les jeunes francophones et francophiles à la bonne alimentation en plus de renforcer l’importance de l’activité physique.
Le programme nommé En mouvement, en santé se propage sur les quatre communautés francophones des TNO en utilisant les connexions avec les établissements scolaires que possèdent les francophones en charge dans chacune des collectivités. À Fort Smith, l’Association francophone rejoindra les élèves du secondaire inscrit en français de base grâce aux interventions de deux enseignants. Des pratiques de canot seront proposées à la piscine et l’idée d’élaborer un livre de recettes de boissons fouettées aux fruits a été avancée. À Hay River, l’école Boréale bénéficiera de sorties hivernales en plein air et de périodes de Judo. L’école Allain St-Cyr de Yellowknife a déjà débuté le programme avec l’aide des jeunes Ascados. Chaque midi de semaine, les élèves du secondaire organisent des activités physiques pour les écoliers du primaire et des collations santé seront proposées une fois par semaine dans les classes de l’école. À Inuvik, l’Association des francophones du delta du Mackenzie va s’appuyer sur les enseignants de l’école élémentaire et de l’école secondaire pour servir des dégustations de fruits exotiques et réserver des heures de piscine en dehors des heures de classe.
Pour le coordonnateur du Réseau TNO Santé en français, Jean de Dieu Tuyishime, le concept décentralisé de ce programme apporte plusieurs bénéfices. « Ce sont les responsables sur place qui dirigent les projets. Ils respectent leur mandat de sensibiliser les jeunes à l’activité physique et à la saine alimentation, et ils adaptent le programme à leur milieu. Ce n’est pas le Réseau qui arrive et qui impose une façon de faire. Je trouve que cela responsabilise les intervenants », estime celui qui s’est déplacé dans chacune des communautés pour conclure ces collaborations. Il note que dans cette nouvelle façon de faire, ce sont les enseignants, les jeunes eux-mêmes qui produisent les idées adaptées à leur région. « De plus, avec cette organisation qui fonctionne de bas en haut, le suivi est plus facile et j’arrive à rejoindre plus de gens à partir d’un seul bureau. Je suis persuadé qu’on aura plus de succès et plus de diversité dans nos activités », clame M. Tuyishime.
À l’école Allain St-Cyr, L’Aquilon a pu apprécier l’enthousiasme des élèves à participer à des activités sur leur récréation du midi. Dans la rotonde, des élèves de 4e année sautent, courent, et rampent tout en s’amusant. « C’est l’idée du programme : démontrer qu’il faut rester actif pour être en bonne santé. Les jeunes doivent avoir du plaisir et se dépenser pendant des plages horaires qui ne sont pas déjà vouées à l’éducation physique. La notion de temps supplémentaire est bien importante. Dans ces quatre collectivités, les jeunes vont également pouvoir se rendre compte qu’il est possible de faire des activités amusantes dans un environnement en français. Avec la nourriture, on espère que les collations qui seront présentées pousseront les jeunes à demander à leurs parents de perpétuer ces bonnes habitudes alimentaires », élabore Jean de Dieu Tuyishime.