Le sel est largement employé dans les plats cuisinés ou à table. Pourtant, seulement 25 % de notre apport en sel quotidien provient de la salière, de la cuisson de nos repas ou à table. Le reste correspond au sel naturellement présent dans les aliments, mais surtout au sel ajouté dans les aliments transformés. Plusieurs études ont démontré que les denrées alimentaires vendues au Canada contiennent souvent plus de sel que celles que l’on retrouve dans les autres pays. Des céréales à déjeuners aux conserves de légumes, en passant par les plats préparés, les Canadiens mangent très salé… Et cet excès de sel provoquerait de 10 000 à 15 000 décès prématurés chaque année au Canada, suite aux crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.
Où se cache le sel?
Il faut d’abord distinguer le sel du sodium. Le sodium est un des éléments formant le sel (NaCl). Les étiquettes des produits achetés mentionnent la teneur en sodium de l’aliment. Pour connaître l’équivalent en sel, il faut multiplier la quantité de sodium par 2,5. L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la consommation quotidienne de sel à 6 g de sel (2,4 g de sodium), soit l’équivalent de 1 c. à thé de sel par jour. Nous consommons entre 9 et 10 g de sel par jour. Les hommes sont en général de plus grands consommateurs de sel que les femmes, notamment parce que leur apport énergétique est supérieur. La quantité quotidienne de sodium qu’on consomme est invisible, elle provient des aliments transformés, dont les plus courants sont : le pain, les charcuteries, les fromages, les jus de tomate et de légumes, les poissons fumés, les soupes préparées ou en conserves, les pâtes alimentaires, le beurre salé, les quiches, les pizzas, les hamburgers, les sauces diverses (vinaigrette, mayonnaise, béarnaise…), le ketchup, les cornichons et même les céréales de petit-déjeuner et les eaux minérales gazeuses. Rappelez-vous que, souvent, même les denrées qui semblent les plus inoffensives contiennent en réalité une grande quantité de sodium.
Les méfaits de sel
Il semblerait qu’une consommation abusive de sel soit responsable de plusieurs dizaines de milliers d’accidents cardio-vasculaires dont plusieurs sont mortels. La consommation excessive de sodium entraîne des problèmes de rétention d’eau. Certaines des conséquences de la rétention d’eau sont d’ordre esthétique : la cellulite chez les femmes, le dessèchement et le vieillissement de la peau. Le sel s’attaque également aux tissus internes; en leur faisant perdre leur élasticité naturelle, il augmente les risques de développer des œdèmes et de souffrir d’hypertension artérielle, d’où les risques d’accidents potentiellement fatals (une insuffisance cardiaque ou rénale). Le sel pourrait finalement favoriser l’apparition de certains cancers du système digestif.
Des trucs pour diminuer notre consommation de sel sans en souffrir.
Le sodium, qui est naturellement présent dans l’organisme et bénéfique à faibles doses, doit être consommé avec modération, comme le sucre, les matières grasses ou l’alcool, par exemple.
– Évitez le plus possible d’acheter des plats préparés. De façon générale, essayez de vous tourner vers des aliments qui ont été le moins transformés possible.
– Restez loin des condiments du commerce, souvent très riches en sodium.
– Lisez attentivement les étiquettes des produits que vous achetez. De façon générale, essayez d’acheter les aliments dont la liste d’ingrédients est la plus courte possible.
– Arrêtez de fumer! Vous goûterez bien mieux les aliments et n’aurez plus besoin de saler à outrance.
– Optez pour la version « faible en sodium » d’un aliment.
Il n’est jamais trop tôt pour faire attention à son corps. Mieux vaut prévenir que guérir!
A lire aussi :
Les effets réels du sel sur le corps : www.canalvie.com/sante
Trop de sel dans les aliments préparés : y a-t-il des solutions? www.passeportsante.net