le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 6 octobre 2011 14:58 | mis à jour le 20 mars 2025 10:38 Santé

Chronique TNO Santé Quel regard posons-nous sur le handicap?

Chronique TNO Santé Quel regard posons-nous sur le handicap?
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  Je voudrais aujourd’hui réfléchir avec vous sur un sujet que nous n’abordons pas souvent dans nos réflexions, pris comme nous le sommes dans notre trajectoire quotidienne, nous sommes parfois profondément interpelés quand la vie nous place devant un de ces êtres hors normes qu’on nomme dans notre société un handicapé.   Au cours des dernières décennies, le vocabulaire utilisé pour désigner les personnes handicapées a bien évolué. Si, vers 1960, on désignait ces personnes comme étant des infirmes, des invalides ou des diminués physiquement, aujourd’hui on désigne ces mêmes individus par l’expression « personne handicapée » ou « personne ayant une déficience ou une incapacité ou une limitation fonctionnelle ». Sans sous-estimer l’influence de la philosophie du politically correct, il semble que cette évolution du vocabulaire reflète surtout une meilleure compréhension de la notion de handicap.   Déficience, incapacité et handicap D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2003), on définit ces trois termes comme suit. DÉFICIENCE : Toute perte ou anomalie d’une structure ou d’une fonction physique, psychologique ou anatomique. INCAPACITÉ : Toute restriction ou tout affaiblissement de faculté (découlant d’une déficience) permettant de faire les activités considérées comme normales pour un être humain. HANDICAP : Résultant d’une déficience ou d’une incapacité, le handicap est un préjudice, pour une personne donnée, qui l’empêche ou la limite dans l’accomplissement d’un rôle social considéré comme normal selon l’âge, le sexe et les facteurs sociaux et culturels.   Bref, le handicap est en fonction de la relation entre les personnes ayant une déficience et leur environnement. Lorsque ces personnes rencontrent des barrières culturelles, physiques ou sociales qui les empêchent d’avoir accès aux divers systèmes de la société que les autres citoyens peuvent utiliser, alors ils sont considérés handicapés. Ainsi, le handicap est une perte ou une limitation des occasions permettant de prendre part à la vie de la communauté au même titre que les autres.   Que faire comme individu ou société pour prévenir les handicaps? Toute action qui contribue à faire participer pleinement les personnes dites handicapées aux diverses activités valorisées dans notre société va empêcher que la déficience, une fois déjà présente, ait des conséquences physiques, psychologiques ou sociales négatives pour l’individu. Ainsi, rendre accessible à tous les installations sportives et récréatives, la vie culturelle et sociale, l’environnement physique et social, le logement et le transport, les services médicaux et sociaux, les occasions d’éducation et de travail, peuvent changer la vie des personnes dites handicapées.   Quelques notions à savoir…       Ce n’est pas parce qu’on a une déficience qu’on est nécessairement handicapé. –       La déficience intellectuelle n’est pas guérissable. Par contre, les personnes ayant une paralysie cérébrale n’ont habituellement pas de déficience intellectuelle. La paralysie cérébrale est principalement un état physique et elle n’affecte en rien les capacités intellectuelles d’un individu qui en est atteint. –       Il existe plusieurs types de déficiences, chacune variant à des degrés divers. Citons entre autres les déficiences auditive, visuelle, motrice, organique, du langage et de la parole, de nature cognitive, et la déficience liée aux troubles de la santé mentale. –       On ne doit pas toujours parler fort afin qu’une personne malentendante puisse entendre à l’aide de son appareil. Les aides pour l’ouïe sont habituellement ajustées de façon à ce que la personne qui les utilise puisse vous entendre parler avec un ton de voix normal. –       Quand on aide une personne ayant une déficience visuelle, on devrait toujours demander à la personne si elle a besoin d’aide. Si oui, on peut lui offrir notre bras.   L’handicapé est non seulement un être comme les autres, mais bien plus, un être qui porte l’amour bien plus que tous les normaux de cette société.   Autres ressources Association canadienne de santé mentale, filiale de Montréal, Publications,   Fondation des maladies mentales, Les maladies mentales   United Nations, World Programme of Action Concerning Disabled Persons