L’anorexie et la boulimie sont les formes graves de troubles du comportement alimentaire. L’anorexie (privation de nourriture) toucherait environ 3 % de la population tandis que la boulimie (cycle de gavage-purgation) est plus répandue à en peu plus de 4 % de la population. Certains groupes sont plus à risque, notamment les personnes qui pratiquent la gymnastique ou le ballet et les mannequins. On ajoute aussi l’hyperphagie (ou frénésie alimentaire) dans ce chapitre des troubles alimentaires. Elle touche 5 % de la population et contrairement aux boulimiques, les personnes qui souffrent de cette affection ne se livrent pas à des purges, de sorte qu’un grand nombre d’entre eux sont en surpoids. Ces troubles sont nettement prédominants chez les filles bien que l’écart entre les filles et les garçons commence à rétrécir.
Types de troubles d’alimentation
Anorexie mentale. La personne refuse de maintenir un poids corporel minimalement normal, crait beaucoup de prendre du poids et a une perception déformée de la forme et de la forme ou de la taille du corps.
Boulimie mentale. Les personnes souffrant de boulimie mentale s’alimentent excessivement et utilisent ensuite des méthodes compensatoires pour prévenir la prise de poids, par exemple, en se faisant vomir, en pratiquant un exercice excessif ou en abusant de laxatifs.
Hyperphagie. Il s’agit d’épisodes de frénésie alimentaire sans préoccupations pour le poids, l’apparence et sans comportements compensateurs. Ce trouble est souvent associé à l’obésité.
Il existe également une forme de boulimie sans vomissements ni prise de purgatifs ou de laxatifs. Le sujet s’astreint à des nombres calculés d’heures d’exercice tous les jours pour brûler un certain nombre de calories.
En général, les personnes qui souffrent des troubles d’alimentation ont une perception déformée de la forme ou de la taille du corps.
Stratégies proposées
– Une intervention précoce est essentielle pour prendre en charge le trouble et prévenir la détérioration des capacités fonctionnelles.
– Cherchez de l’aide auprès d’un professionnel de la santé et obtenez un diagnostic formel, si possible, allez cherchez un deuxième avis.
– Ces maladies sont caractérisées par le déni et la distorsion de la pensée concernant l’image corporelle. Il faut plusieurs personnes et plusieurs tentatives répétées de dialogues avant que le message ne passe.
– Essayez de trouver des façons de renforcer l’estime de la personne souffrante.
– Évitez de harceler la personne au sujet de sa consommation insuffisante ou exagérée, évitez de l’espionner ou d’aider une personne boulimique à cacher des aliments.
– Entamez toute discussion avec beaucoup de tact, car les personnes aux prises avec de tels problèmes sont très sensibles aux critiques.
– Dans la mesure du possible, informez la famille et les amis sur les troubles et les façons d’y réagir, car l’entourage complimente peut-être la personne sur sa silhouette, ce qui renforce le comportement d’autodestructeur.
Ressources à consulter :
– Santé Canada : Rapport sur les maladies mentales au Canada, Ottawa, Canada, 2002 http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/miic-mmac/index.html
– Fondation canadienne de la recherche en psychiatrie : Quand ça ne va pas, Toronto, Canada 2005
– National Eating Disorders Association (NEDA) : www.nationaleatingdisorders.org