Qu’est-ce que le suicide?
Le suicide est l’action de causer sa propre mort. Une personne suicidaire vit une situation tellement douloureuse que la issue est de s’enlever la vie. Les idées et les actes suicidaires résultent souvent d’une désorganisation de la pensée ou de l’humeur typique des troubles mentaux. Toute mention de suicide ou conduite suicidaire doit être prise au sérieux.
Jusqu’à quel point le comportement suicidaire est-il répandu ?
Plus de 3500 personnes au Canada s’enlèvent la vie chaque année ; le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les personnes de moins de 35 ans après les accidents. Les tentatives de suicides sont plus répandues chez les femmes mais les suicides réussis sont trois fois plus fréquents chez les hommes. Le suicide est une importante cause de décès chez les jeunes. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, presque un quart (23,8 %) de tous les décès sont attribuables au suicide.
Causes du comportement suicidaire
Les facteurs de risque du comportement suicidaire sont complexes et les mécanismes de leur interaction ne sont pas bien compris. Toutefois la maladie mentale occupe une place prépondérante. Les autres facteurs favorisant sont : tentatives précédentes, perte ou deuil, alcoolisme ou toxicomanie, expérience de mauvais traitements ou de violence, problèmes d’identité sexuelle, antécédents familiaux de suicide, accès à des armes à feu, invalidité ou maladie chronique, conflit relationnel persistant, sentiment d’échec ou d’infériorité, ou tout événement qui déclenche une douleur insoutenable. Des suicides se produisent sans égard à l’âge, à la classe et à la culture.
Signes avertisseur d’un comportement suicidaire
– Expressions répétées de détresse, d’impuissance et de désespoir
– Signes de dépression (perte d’intérêt pour les activités habituelles, perte d’appétit, perte d’énergie, changements de la structure du sommeil, expression de commentaires négatifs sur soi)
– Perte d’intérêt envers les amis, les passe-temps et les activités aimées auparavant
– Donner des biens appréciés ou mettre en ordre ses affaires personnelles
– Dire ses souhaits finals à un proche
– Exprimer des pensées suicidaires
– Exprimer l’intention de se suicider et avoir un plan, par exemple, prendre des pilules ou se pendre à un endroit et à une date précise
Stigmatisation associée au suicide
En général, la société ne tolère pas le suicide, c’est-à-dire que, dans une certaine mesure, sous l’influence de la religion, certaines institutions religieuses refusent d’inhumer une personne parce qu’elle s’est suicidée. De plus, les assureurs peuvent ne pas accorder de prestations aux survivants. Au sein de la famille, chaque membre peut se juger coupable ou blâmer les autres pour le décès où encore peuvent ressentir de la colère envers la personne qui est morte. La stigmatisation du suicide fonctionne donc à deux niveaux – social et personnel. Dans l’un et l’autre cas, elle agit comme obstacle majeur à une discussion franche et à une guérison émotionnelle.
Traitement
Le comportement suicidaire est un problème complexe. La prévention repose sur une variété d’approches, dont la thérapie individuelle, la thérapie familiale et la médication, une fois le diagnostic établi. Une intervention et un diagnostic précoces sont la pierre angulaire de la prise en charge d’une personne suicidaire.
Préoccupez-vous particulièrement du risque accru de suicide à la personne « récidiviste » et à celle qui commence à prendre des médicaments ou passe d’un médicament à l’autre.
Ressource à consulter:
– Santé Canada : Rapport sur les maladies mentales au Canada, Ottawa, Canada, 2002 http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/miic-mmac/index.html
– Fondation canadienne de la recherche en psychiatrie : Quand ça ne va pas, Toronto, Canada 2005