Beaucoup de Canadiens évitent de parler du cancer colorectal, et le mois de mars est l’occasion d’aborder le sujet. Le dépistage précoce rend ce cancer évitable, traitable et guérissable.
En 2012, au Canada, on estime à 23 300 le nombre de personnes qui recevront un diagnostic de cancer colorectal et à 9 200 le nombre de personnes qui en mourront. Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer, sans égard au sexe.
Comme le cancer du côlon et celui du rectum présentent beaucoup de similitudes, ils sont bien souvent désignés tous les deux par une seule expression : « cancer colorectal ». Il arrive que certaines des cellules qui tapissent le côlon ou le rectum forment des tumeurs non cancéreuses (bénignes) appelées « polypes ». Les polypes ne sont pas toujours précurseurs d’un cancer colorectal, mais cette maladie fait presque toujours suite à des polypes. Au cours de plusieurs années, les cellules d’un polype peuvent subir des mutations de leur ADN et devenant ainsi cancéreuses (malignes). Ces cellules cancéreuses se multiplient, puis se répandent par le sang ou les canaux lymphatiques pour ensuite atteindre d’autres organes comme le foie ou les poumons. C’est ce qu’on appelle « métastases ».
Les principaux facteurs de risque du cancer colorectal sont notamment :
– Être âgé de 50 ans ou plus.
– Avoir des antécédents de polypes colorectaux.
– Avoir une maladie inflammatoire des intestins comme la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn.
– Avoir un mauvais régime alimentaire, surtout un régime à consommation élevée de viande rouge et pauvre en fibre, en fruits et légumes.
– Avoir des antécédents familiaux de cancer colorectal.
– Avoir des antécédents personnels de cancer ovarien, endometrial ou de cancer du sein.
– Faire peu ou pas d’exercice.
Symptômes
Souvent, des personnes atteintes de cancer colorectal n’ont aucun symptôme au premier stade de la maladie. Et quand les symptômes apparaissent, ils varient selon la taille de la tumeur et l’endroit où elle se loge dans le gros intestin. Il vaut donc mieux passer régulièrement un test de dépistage et ne pas attendre que les symptômes se manifestent.
Le dépistage
En fait, le cancer colorectal peut être évité dans plus de 90 % des cas. Lorsqu’il est déjà là, on peut le guérir dans plus de 90 % des cas, à condition de le découvrir à un stade précoce.
Les tests de dépistage les plus courants sont les suivants :
– La recherche de sang occulte dans les selles;
– Un examen radiographique qui fournit des images de la totalité du côlon (lavement baryté à double contraste);
– Un examen interne de la partie inférieure du côlon (sigmoïdoscopie);
– Un examen interne de la totalité du colon (colonoscopie);
– Une biopsie. Cet examen consiste à prélever un fragment de tissu afin qu’il soit examiné au microscope.
Prévention
La méthode la plus efficace d’éviter le cancer colorectal est, croit-on, un régime alimentaire sain à teneur élevée de fibre, de calcium, de fruits et de légumes. Inversement, il appert qu’une alimentation comportant beaucoup de viande rouge, d’aliments raffinés ou transformés et de « mauvais gras » accroît le risque d’avoir cette maladie.
– Consommez une grande quantité de fruits et de légumes variés;
– Limitez votre consommation de viande rouge et de viandes transformées;
– Remplacez les produits céréaliers raffinés à base de farine blanchie par des produits de grains entiers tels que l’avoine, l’orge et le blé entiers;
– Buvez beaucoup d’eau pour faciliter votre digestion;
– Remplacez les mauvais gras (gras trans et gras saturés) présents dans les gâteaux, les biscuits, les aliments frits, la margarine, la viande rouge, etc. par les bons gras (gras insaturés) présents dans les poissons gras, dans les avocats, l’huile d’olive et les noix;
– Diminuez votre consommation de sucre. Il parait que les cellules cancéreuses « aiment » le sucre.
Source :
Association canadienne du cancer colorectal : http://www.colorectal-cancer.ca/fr/