On discute de santé mentale au Réseau Santé TNO.
Vous souffrez de phobies, de stress ou d’anxiété? Un nouveau groupe de discussion sur les problèmes de santé mentale, auquel participeront des spécialistes, pourrait devenir un élément de votre mieux-être.
La première rencontre de ce groupe, mis sur pied par le coordonnateur par intérim du Réseau Santé TNO, Vincent Méreau, aura lieu de 17 h à 19 h à la maison Laurent-Leroux, le 27 juin.
Encore aujourd’hui, le concept de santé mentale est associé à de l’ignorance. « Il y a beaucoup d’images stéréotypées et de préjugés associés à ce domaine », déplore Vincent Méreau. Selon Statistique Canada pourtant, en 2012, 10,1 % des Canadiens de 15 ans et plus, soit environ 2,8 millions de personnes, ont fait état de symptômes correspondant à au moins l’un de six troubles mentaux ou à des troubles liés à l’usage d’une substance au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. C’est donc dire que les troubles mentaux sont beaucoup plus répandus qu’on ne le croit et couvrent une gamme élargie d’états « maladifs » à des degrés divers, de façon plus ou moins permanente ou ponctuelle. « Ça peut être un problème d’alcool, illustre Vincent Méreau, la phobie des araignées, un traumatisme lié à un accident, de l’anxiété face au travail. Le spectre est très vaste. » La vie nordique, fait valoir le coordonnateur du Réseau Santé TNO, peut elle-même susciter des désordres liés au climat, à la lumière permanente ou manquante, à l’absence de vie sociale lorsqu’on est un nouveau venu. À plus long terme, Vincent Méreau aimerait approcher les écoles pour offrir du soutien à des parents désemparés par une période difficile que pourraient traverser leurs enfants.
Des rencontres informelles
Le groupe sera l’occasion de débattre, de partager, ce qui en soi peut être, selon les cas, une étape de guérison. Une boîte aux questions confidentielle sera accessible à la maison Laurent-Leroux pour ceux et celles qui ne désirent pas énoncer publiquement leur mal-être. Des partenariats sont en négociations avec différents établissements et personnes. « Le but du premier rendez-vous, spécifie Vincent Méreau, est de montrer qu’il y a des ressources à Yellowknife, et que certaines d’elles sont disponibles en français. Nous élargirons ensuite à l’anglais. Nous espérons recevoir des psychologues, des psychiatres, un toxicologue. Mais la beauté de la chose, c’est que l’animation et les choix viendront des gens eux-mêmes, pas des professionnels. Il y aura un tuteur, mais ce ne sera pas encadré ou formel. »