En visite pour quelques jours à Yellowknife, Hélène Viel et son conjoint Ole Olson ont profité de l’occasion pour présenter leur ouvrage sur le projet de leur vie : marcher d’un bout à l’autre du Canada.
Respectivement originaires du Québec et de l’Ontario, Hélène Viel et Ole Olson sont membres d’un club de marche international. Ils ont parcourus de longues distances dans toutes les provinces du pays. Un jour, Mme Viel a lu dans le journal qu’un couple de 70 ans avait marché de White Rock, en Colombie-Britannique, jusqu’à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ce fût l’élément déclencheur d’un projet qui allait se concrétiser pour eux près d’une décennie plus tard.
« Vu que nous étions des amateurs de nature, des gens qui trouvent qu’il n’y a rien de plus beau et vrai qu’être parmi les arbres, les oiseaux, les lacs et les rivières, ça nous a donné l’idée de faire quelque chose comme le couple », raconte Mme Viel. Elle ajoute qu’à ce moment, elle et son conjoint étaient toujours sur le marché du travail.
Six ans après, ils ont souligné leur retraite en marchant d’un bout à l’autre du Canada, de l’océan Arctique à l’océan Pacifique, pour ensuite atteindre l’océan Atlantique. Ils sont partis de Tuktoyaktuk en hiver vers la fin de mars pour se rendre à Saint-Jean-de-Terre-Neuve, huit mois plus tard, au même endroit où Terry Fox avait commencé sa marche de l’espoir.
Au total, ils ont parcourus 10 081 km. Hélène Viel, qui était âgée de 66 ans, a franchi 8 107 km. Quant à M. Olson, alors âgé de 59 ans, il a parcouru les dix provinces et deux territoires. Leur rythme quotidien était de 40 à 50 km. Madame Viel explique que lorsqu’ils ont dû augmenter la cadence, elle a dû arrêter : « Je n’ai pas été capable de tout le faire, 50 km était trop pour moi. »
À la question de savoir s’ils se sont arrêtés pour prendre du repos, Mme Viel répond qu’ils ont pris de courts moments pour retrouver leurs forces. Le couple logeait dans la roulotte traînée par leur camion qui les suivait tous les jours. Ils ont été accompagnés par sept conducteurs bénévoles tout au long de l’aventure. À la toute fin, ils avaient usé cinq paires de bottes de marche. « À la fin de notre marche ça nous a donné, ça a demandé de la persévérance, de la détermination, des qualités pour faire un projet comme ça. », dit la Québécoise.
Difficultés
« Sur l’océan Arctique mes bottes devenaient très gelées et cela devenait très pesant, me causant des crampes aux muscles des jambes », confie Hélène Viel. Son mari a plutôt trouvé difficile les conditions météorologiques de Terre-Neuve : « Il a plu 13 jours à Terre-Neuve et nos vêtements étaient trempés, c’était à la fin. Il ajoute : Parce que nous avions la forme, nous pouvions marcher 50 kilomètres jour après jour, il n’y avait rien de difficile. »
Avec la parution du livre sur leur aventure, le couple désire faire la promotion d’une vie active en santé. Pour eux, la marche est l’exemple parfait d’un sport peu coûteux et accessible à tous.
Encore aujourd’hui, M. et Mme Olson marchent 10 kilomètres par jour.
Ils concluent en disant que s’ils avaient la chance de revivre cette expérience, ils recommenceraient… « If we were in shape, yes! »
Il est possible de commander un exemplaire de Mon CANADA : Un pas à la fois à l’Association franco-culturelle de Yellowknife avant le 10 septembre. Le livre est disponible en anglais et en français au coût de 24 $.