On est encore à plusieurs années d’une expédition spatiale vers la planète rouge, Mars, mais plusieurs organisations travaillent déjà activement à en planifier le succès. Elles ont même trouvé le site idéal, l’île Devon au Nunavut.
Depuis maintenant quatre ans, une équipe d’une trentaine de chercheurs et d’ingénieurs se pratiquent dans l’Arctique canadien et font des études comparatives entre la Terre et Mars. Ce projet lancé par la NASA, le Haughton-Mars Project, tente d’établir des bases comparatives afin de déterminer, une fois arrivé sur Mars, s’il y a de la vie sur la planète rouge.
L’île Devon est appelé Mars sur Terre. Du point de vue de la morphologie géographique, il semble y avoir de grandes similarités entre Mars et l’île Devon : « C’est un désert polaire. C’est froid, venteux, sec, sans végétation, rocailleux et poussiéreux » décrit Dr. Pascal Lee, directeur du projet. D’autres similarités s’ajoutent à ce portrait plutôt aride, notamment la présence d’un cratère découvert dans les années 1950, le cratère Haughton, causé par l’impact d’un météorite, il y a 23 millions d’années. En raison du pergélisol, le cratère d’un diamètre de 20 km, est très bien conservé.
L’île Devon est la plus large île inhabitée de la planète ayant une surface de 66 800 kilomètres carrés. Malgré ses nombreuses caractéristiques désertiques, les chercheurs ont trouvé de nombreux signes de vie : dans la roche, sous la glace ou enfouis profondément sous terre. « Cela nous enseigne sur la façon de rechercher des signes de vie lorsque nous serons sur Mars », indique le Dr. Lee.
Les installations abritant les chercheurs ne se mériteront jamais des étoiles dans les guides touristiques. En fait, les installations de recherche ont la forme d’un vaisseau spatial pour reproduire au maximum les conditions que rencontreront une expédition vers Mars. Ainsi, le projet Haughton-Mars peut explorer comment des êtres humains pourront vivre et travailler sur Mars.