le Dimanche 11 mai 2025
le Vendredi 5 février 1999 0:00 | mis à jour le 9 mai 2025 9:05 Société

Ça brasse! Équité salariale

Ça brasse! Équité salariale
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La plainte sur l’équité salariale déposée au Tribunal canadien des droits de le personne par l’Alliance de la fonction publique du Canada(AFPC) à l’endroit du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du nord (STTN) mène présentement le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest sur un terrain glissant.

Croyez-vous que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest offrirait de payer ses employés maintenant s’il pouvait leur devoir moins une fois le verdict du Tribunal des droits de la personne rendu?

Telle est la question soulevée par le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Nord (STTN) suite à la dernière offre du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest concernant le remboursement de ses employés victimes d’inéquité salariale.

Le syndicat avise donc ses membres d’être sur leur garde avant de signer quoi que ce soit avec le gouvernement puisque leur décision serait irrévocable advenant une décision du Tribunal des droits de la personne condamnant l’inéquité salariale et leur accordant une pleine compensation.

«On voit qu’il y a quelque chose de louche là-dessous puisque le gouvernement ne nous enlèverait pas nos droits fondammentaux s’il ne se croyait pas dans le tort», explique Karen Graham, une infirmière qui travaille pour le GTNO depuis 25 ans.

«Les employés ont jusqu’au 5 mars pour prendre une décision. Ils devraient prendre leur temps et avoir recours à un avocat pour être au fait de ce qu’implique la signature de la présente offre du gouvernement», indique la présidente du STTN, Jackie Simpson.

Un autre point de litige provient du fait que les parties ne s’entendent pas sur l’endroit où devrait se tenir les auditions.

Le député de Yellowknife Sud, Roy Erasmus, se dit mécontent de la décision de la Commission canadienne des droits de la personne, du STTN et de l’AFPC, qui souhaitent que la majeure partie des auditions se tiennent à Ottawa.

«Dans le Nord, c’est une pratique fréquente que d’entendre les causes dans les communautés. Si les auditions se tiennent à Ottawa, les gens concernés par cette cause ne seront pas bien informés et se sentiront moins impliqués», explique-t-il.

Pour sa part, le STTN préfère que la cause soit entendue à Ottawa car l’expertise et la majorité des témoins s’y trouvent.

Enfin, les 200 jours d’auditions annoncés par le gouvernement la semaine dernière serait une fausse information. Le syndicat a indiqué que 45 jours d’auditions avait été suggérés par le Tribunal et, ce serait le gouvrenement qui aurait prévu près de 200 jours parce qu’il souhaite avoir recours à treize témoins-experts venant d’un peu partout dans le monde.

Le STTN, l’AFPC ainsi que la Commission canadienne des droits de la personne se disent prêts à comparaître dès le 1er mai. Selon eux, en condensant les auditions, la cause pourrait être réglée en décembre 1999.