La jeunesse a pu se faire entendre lors de la Conférence sur la condition de la femme qui s’est tenue à l’hôtel Explorer les 11, 12 et 13 mars derniers.
Le thème «Osez rêver» a bien reflété ce que les femmes avaient à exprimer lors de la Conférence sur la condition de la femme, à Yellowknife.
Un groupe de jeunes femmes bien articulées a d’ailleurs mis en valeur le slogan en faisant part de leurs attentes et de leurs aspirations pour l’avenir.
Avoir le support de la communauté pour inciter les jeunes à poursuivre leurs études, ne pas avoir à quitter sa communauté pour obtenir un diplôme et assurer un avenir aux jeunes, ici, dans le nord, ont été les principaux points abordés.
«Accroître l’implication des jeunes à l’intérieur de leur communauté afin qu’ils puissent faire valoir leurs idées, voilà ce que nous voulons. Après tout, nous sommes les leaders de demain», a souligné une des représentantes du groupe de jeunes femmes, Diana Beck.
Idéalement, les jeunes pourraient avoir leur place à l’intérieur des conseils scolaires.
«Après tout, les jeunes sont les mieux placés pour exprimer leurs besoins», a ajouté Diana.
La secrétaire d’état à la jeunesse et à la petite enfance, Éthel Blondin-Andrew, a profité de l’occasion pour annoncer le lancement du Programme national de centres jeunesse pour les autochtones habitant en région urbaine.
«En les encourageant à poursuivre leurs études, ce programme a pour but de donner aux jeunes autochtones les habiletés et les outils nécessaires à la construction de communautés autochtones fortes », a-t-elle mentionné.
Ce sont les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui habitent dans les communautés de 1000 habitants et plus qui pourront bénéficier des services offerts par ces centres jeunesse.
La nécessité pour de tels centres s’explique du fait que la jeune population autochtone est celle qui croît le plus rapidement au Canada. Non seulement sont-ils nombreux, mais ils sont aussi victimes du manque d’emplois, du décrochage scolaire, de l’abus de drogues et d’alcool ainsi que de criminalité de toutes sortes.
«En laissant aller le bateau, les choses vont dépérir», a expliqué la députée, Ethel Blondin-Andrew.
Le programme offre 100 millions de dollars pour une période de cinq ans. Il prendra donc fin le 31 mars 2003.
Lors de la conférence, on a aussi demandé aux jeunes femmes si elles trouvaient difficiles de se définir dans une société où la culture et la langue sont aussi diversifiées.
«La diversité de l’ouest en fait son caractère unique», a répliqué Diana.
Le Conseil du statut de la femme est un organisme consultatif qui a été établi en 1990, en vertu de la Loi du conseil sur la condition de la femme des Territoires du Nord-Ouest.
Le conseil a, entre autres, comme mandat de voir au plein pouvoir des femmes, de veiller à leur bien-être, de faire participer à la politique ainsi que de faire respecter leurs droits fondamentaux.