Elle n’a pas la langue dans sa poche, elle est dynamique et rêve de devenir photographe et d’apprendre d’autres langues. « Je n’ai pas le choix de retourner en Italie, pour apprendre l’italien et il y a du beau monde », lance-t-elle en faisant un clin d’oeil.
Marie-Claude participait au voyage organisé qui a amené plusieurs élèves d’immersion de Paris à Pompéi. « Je me suis mise en culotte courte avant tout le monde ! », s’exclame celle qui veut maintenant mettre le cap sur le Pérou et les ruines de Machu Pichu. « Si je n’y vais pas, ce sera l’Inde ou la Thaïlande ! »
Elle n’entend toutefois pas demeurer aux T.N.-O. « Je me sens loin du Québec », admet-elle. Originaire de Rimouski, elle est débarquée dans la capitale en février 2000, mais ne s’est pas sentie dépaysée. « Je ne parlais pas vraiment anglais », souligne celle qui a vécu la majeure partie de l’année à Edzo, une communauté dogrib au nord de Yellowknife. « J’aimais vivre là-bas, malgré le voyage d’une heure matin et soir », soutient Marie-Claude qui se tapait les pires 100 kilomètres de routes selon un magazine nordique ! À Edzo, l’étudiante était branchée sur la toile mondiale. Ce qui l’a marquée durant son séjour là-bas (puisqu’elle demeure à Yellowknife jusqu’à la fin de l’année scolaire) ce sont les danses autochtones, très différentes des valses que Marie-Claude se promettait de danser à son bal des finissants, qui s’est déroulé le 25 mai dernier !
La jeune femme de 17 ans termine sa douzième année à l’école Sir John Franklin, elle est présidente du Comité de coordination jeunesse (CoCo), elle a été déléguée à la Fédération de la jeunesse canadienne française lors de l’assemblée générale annuelle et a participé au Parlement francophone canadien du Nord et de l’Ouest. Elle a opté pour le bénévolat tout d’abord pour aider et « parce que nous avions besoin d’effectuer 25 heures de bénévolat pour obtenir un crédit (obligatoire) pour l’obtention du diplôme ! », avoue-t-elle franchement. Ceux qui ont fréquenté le centre d’accès à Internet de l’Association franco-culturelle de Yellow-knife l’ont sûrement croisée, puisqu’elle surveillait les locaux. Donc, aucun doute, Marie-Claude, tu l’auras ton crédit !
Elle résume ainsi son expérience. « Le CoCo m’a permis de développer des liens avec les francophones du pays, d’organiser des activités en français et de m’initier à la politique ! »
« Être francophone, c’est un plus que les anglais n’ont pas ! », souligne gentiment celle qui s’est intégrée rapidement à la vie du Grand Nord. Elle se prépare d’ailleurs à découvrir la communauté de Hay River où elle prévoit travailler (cette fois !) durant tout l’été.
Il faut bien gagner sa croûte !