Pour la Gouverneure générale Adrienne Clarkson, les retombées du Symposium Back to the future 2002 ne peuvent être connues à court terme.
« On n’a jamais de résultat immédiatement après un symposium plutôt spirituel et intellectuel. Ça prendra un peu de temps pour voir les conséquences », de signaler la Gouverneure générale du Canada, Adrienne Clarkson, invitée à faire le discours de clôture de l’événement, le 19 juin dernier.
Pour elle, le Symposium revêt son importance 25 ans après le dépôt du rapport de la Commission Berger. Mme Clarkson avait couvert la Commission royale d’enquête alors qu’elle était journaliste pour CBC. Celle-ci se dit ravie d’avoir l’occasion de rencontrer les gens qui faisaient alors partie de l’équipe, ainsi que les Autochtones et Métis qui avaient fait des présentations à la Commission il y a 25 ans.
« Quand je suis venue pour la première fois en 1976, George Erasmus (leader autochtone de l’époque) m’a dit qu’il ne pouvait pas y avoir de développement parce que les Autochtones n’étaient pas prêts et qu’il fallait attendre au moins dix ans. Ils ont attendus 25 ans, alors je crois que s’ils se disent prêts, c’est qu’ils le sont », de souligner celle qui, selon la Constitution, est la chef de l’État canadien.
Les développements du Nord, avec le pipeline qui veut faire son chemin dans la vallée du Mackenzie, ne sont pas nécessairement une promesse de succès, selon la Gouverneure. « On n’a pas toujours l’assurance que ça va apporter de l’argent ou que ça va mener à la réussite, mais au moins, on participe. C’est ça qui est important », dit-elle.
Pour Adrienne Clarkson, les T.N.-O. se distinguent dans le développement économique par les partenariats qui y sont établis. « Les gens, les Autochtones, peuvent participer pleinement dans ce qui se passe, de sorte qu’ils ont un résultat. Si j’ose dire, ce n’est pas simplement le développement des T.N.-O. qui compte, mais c’est quelque chose qui est dans le cadre du Canada. Il est très important que les Canadiens reconnaissent l’importance d’un développement du Nord qui soit tout particulier », lance-t-elle, en ajoutant que les Territoires du Nord-Ouest ont comme « mission de montrer ce qu’ils peuvent faire comme partenaires avec les industries ».« De toutes façons, les ressources sont là, il faut les exploiter. C’est quelque chose que je ne crois plus quand les gens disent qu’il faut tout laisser là. Je crois que les Autochtones pensent que ça vaut la peine de les exploiter, alors, allons-y! », de conclure Adrienne Clarkson.