Le plan d’affaires préparé par le coordonnateur, Michel Lefebvre, et la présidente du comité, Line Gagnon, vise à présenter un scénario qui mènerait à la construction du centre communautaire et à sa gestion, une fois bien établi. « La plus grande exigence de Patrimoine canadien est de s’assurer de la viabilité du centre et qu’on leur explique comment ce centre survivra », explique le coordonnateur.
C’est Mme Gagnon qui ira rencontrer les hauts fonctionnaires de Patrimoine canadien dans quelques semaines. Au préalable, cette dernière a eu une première rencontre officielle avec les représentants de Patrimoine canadien à Yellowknife. « Les gens responsables du comité voulaient principalement nous informer de l’évolution du dossier », de faire savoir l’agente de programme pour le ministère, Sylvie Francoeur.
Selon elle, c’est à la suite du dépôt du plan, le 21 février, que l’agenda des prochains mois commencera à se dessiner pour l’élaboration du centre. « Les gens d’Ottawa verront si toutes les composantes du plan d’affaires y sont et si nous avons répondu à toutes les questions. Par la suite, les étapes à suivre seront déterminées par Ottawa », d’expliquer Mme Francoeur.
C’est aussi après cette rencontre que M. Lefebvre entend pousser davantage du côté de autres bailleurs de fonds potentiels. « Nous avons déjà eu des pourparlers indirects avec le gouvernement territorial. Après la réunion avec Patrimoine canadien, nous serons mieux équipés pour rencontrer le GTNO et lui faire part de l’appui que nous avons du gouvernement fédéral », entrevoit-il.
Selon ce dernier, le scénario proposé comprend les services en français à guichet unique des deux paliers de gouvernement. Le plan d’affaires comprend aussi l’éventualité de location de locaux du côté du privé et des membres du réseau associatif franco-ténois. La communauté en général pourra aussi louer une grande salle pour la tenue d’activités culturelles ou communautaires.
M. Lefebvre explique que l’idée de joindre l’éventuel gymnase de l’école Allain St-Cyr et la salle communautaire a été rejetée. « Patrimoine canadien avait demandé à ce que l’on rencontre la Commission scolaire pour évaluer les possibilités de jumeler un gymnase avec la salle communautaire et d’en expliquer les raisons si ce n’était pas possible. Nous sommes d’accord avec la Commission scolaire francophone de division sur le fait que pour un spectacle ou une pièce de théâtre, l’acoustique d’un gymnase n’est pas favorable. Ensuite, il faudrait recouvrir les planchers à chaque fois qu’une activité à caractère communautaire aurait lieu. En plus, un gymnase appartiendrait au GTNO, si bien qu’on ne pourrait pas avoir d’hypothèque. Enfin, un gymnase ferait partie d’une entente avec la ville pour son utilisation en soirée, nous ne serions donc pas nécessairement placés en priorité pour son utilisation ».
D’ores et déjà, Michel Lefebvre sait que le centre communautaire sera une nouvelle construction. « Le plan d’affaires est basé sur la construction d’un centre. On a regardé des édifices déjà à vendre, comme l’ancienne caserne de pompiers, mais les coûts de rénovation équivalaient presque aux coûts d’une nouvelle construction. Pour ce qui est du terrain, c’est sûr que l’on cherche dans le centre-ville de Yellowknife. Le guichet unique exige que l’on ait pignon sur rue au centre-ville.
À la lumière de la rencontre du 13 janvier, Sylvie Francoeur est optimiste. « Si on se base sur la conviction des gens qui y étaient, c’est certain que c’est positif. Ces gens travaillent fort, ils veulent un centre communautaire. La conviction et le désir y sont et c’est ce que ça prend quand on parle d’un projet d’envergure comme celui-ci », de conclure celle qui croit que le rythme s’accélérera, ce qui devrait accélérer le rythme des rencontres dans les prochains mois.