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le Vendredi 18 juillet 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Invasion mauricienne

Invasion mauricienne
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L’Île Maurice est située dans l’Océan indien, à l’Est de Madagascar et de l’Afrique du Sud. Selon plusieurs, ce petit pays insulaire de 1,5 millions d’habitants produit les meilleurs tailleurs de diamants au monde. Treize d’entre eux ont été approchés pour venir exercer leur savoir-faire aux Territoires du Nord-Ouest.

« Nous sommes là parce que ça fait assez longtemps que nous sommes dans le domaine du diamant. C’est à travers notre expérience que l’on nous a contactés, à l’Île Maurice, pour venir travailler ici. Nous sommes donc venus ici pour partager notre savoir-faire », d’expliquer l’un des Mauriciens, Dominique Pitchee.

Ces 13 nouveaux arrivants parlent tous le français et l’anglais, deux langues couramment utilisées à l’Île Maurice, ainsi que le créole. « L’Île Maurice est un pays multiracial. Nous avons des communautés de l’Inde, des musulmans, des Africains, des Chinois et des Tamouls », d’expliquer sa collègue, Mary Joyce Mamode.

Cette dernière poursuit en expliquant qu’outre le diamant, le tourisme et le sucre constituent les pierres angulaires de l’économie, tout comme la zone franche de l’industrie du textile.

Alors que le Canada a besoin de plus en plus de main d’œuvre qualifiée pour travailler dans sa nouvelle industrie du diamant, Dominique dit ne pas avoir trouvé trop compliquées les tracasseries administratives reliées à un changement de pays. « Même si ça a duré entre quatre et six semaines pour obtenir les papiers, je peux dire que ça a été un processus relativement facile », dit-il.

En fait, la première surprise qui attendait les Mauriciens à leur arrivée à Yellowknife était… l’été ! « Avant de venir ici, on nous avait dit qu’au Canada, et surtout à Yellowknife, il fait très froid. Nous étions donc tous prêts à affronter le froid et nous avons été surpris de voir que c’était l’été et qu’il n’y avait presque pas de nuit. Nous nous attendons tout de même à vivre un hiver rude », poursuit Dominique. En fait, tous s’entendent pour dire qu’ils ont une petite crainte face à la saison froide septentrionale.

En fait, l’hiver canadien entretien bien sa réputation à l’Île Maurice, de faire savoir Mary Joyce. « Il y a beaucoup de Mauriciens qui sont au Canada et la première chose dont ils parlent, c’est qu’il fait très froid ».

Le dossier linguistique canadien a aussi été un élément de surprise pour Mary Joyce. « Personnellement, j’ai toujours pensé qu’il y avait le français et l’anglais et que c’était moitié-moitié. Je pensais que tout le monde parlait les deux langues, parce que chez nous, presque tout le monde parle les deux langues », dit-elle.

Déjà, les arrangements sont en cours pour faire venir les familles des nouveaux ténois au Canada. « C’est prévu, mais on ne sait pas dans combien de temps. Ça peut se faire dans deux ou trois mois, ce n’est pas encore défini », de faire savoir Mme Mamode.

C’est avec confiance que ces 13 Mauriciens entrevoient leur avenir au Canada. « On pense pouvoir réussir ici. Ça fait seulement un mois que nous sommes ici et les choses n’ont pas été trop difficiles. En plus, on s’entend bien au travail. Nous nous habituons tranquillement à cette vie et comment nous adapter à la vie communautaire d’ici », de mentionner Dominique Pitchee.