le Lundi 5 mai 2025
le Vendredi 5 septembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Nouvelle directrice à Hay River L’équipe et la communication

Nouvelle directrice à Hay River L’équipe et la communication
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De son propre aveu, Sophie Call a eu « la piqûre du Nord ». Après une année passée à Aklavik, celle-ci prend la barre de l’école Boréale de Hay River. Elle entrevoit la prochaine année avec enthousiasme, le tout basé sur deux valeurs principales, l’esprit d’équipe et une bonne communication.

« S’il y a des décisions qui doivent être prises de ma part, j’aimerais partager une vision avec l’équipe. Je ne suis qu’un pion, un joueur. Je veux une communication ouverte. Dans les endroits où j’ai travaillé, les problèmes étaient souvent au niveau des communications. Donc, pour moi, les deux mots clés seront équipe et communication », prévient-elle.

Sophie Call est née à Sainte-Foy, près de la ville de Québec. Lorsque celle-ci était en quatrième année, sa famille a déménagé à Ottawa, ville qu’elle considère maintenant comme son chez-soi. « J’ai fait le reste de mon élémentaire, mon secondaire et le début de mes études universitaires à l’Université d’Ottawa », raconte-t-elle.

Après un essai en Sciences infirmières, Mme Call a fait le saut vers l’éducation à l’Université McGill, à Montréal. « J’ai trouvé que ça a vraiment été mon appel », dit-elle.

Après avoir enseigné durant quatre années dans le secteur privé, à Ottawa, Sophie Call est partie pour enseigner l’anglais en Corée avant de revenir à Ottawa, pour enseigner dans une classe d’immersion. C’est alors qu’une amie, enseignante aussi, lui a parlé du Nord. « Elle avait le Nord très à cœur, tout comme l’éducation chez les Autochtones. Pour moi, il s’agissait d’aller au loin. L’idée de vivre cette aventure me plaisait et il y avait quelqu’un qui me motivait à cet égard ». Les deux amies ont donc plié bagages pour vivre l’aventure d’Aklavik, au Nord du cercle polaire arctique.

« Ça a été un type d’enseignement que je n’avais jamais connu auparavant. La culture est différente, mais la plus grosse différence a été au niveau de la stimulation que l’on offre aux enfants dès leur jeune âge », explique-t-elle. Alors que certains parents stimulent l’enfant dès la tendre enfance, d’autres avaient plutôt tendance à se fier à l’école. « Il y avait des défis et nous partions quelques pas en arrière ».

C’est aussi par son passage à Aklavik que Sophie Call s’est découvert un intérêt pour l’administration. « J’ai voulu emmener des changements et j’ai fait équipe avec ceux qui pouvaient faire des changements là où il y avait des besoins. Au niveau, par exemple, des différentes méthodes d’apprentissage. On en entend parler dans le Sud, mais à voir l’extrême besoin, il a fallu s’adapter, en tant que professionnel. Ça m’a apporté beaucoup pour ma profession et ça me servira certainement cette année », dit-elle.

C’est au cours d’une conférence sur l’éducation à Edmonton que Sophie Call a rencontré l’ancienne directrice de l’école Boréale, Lorraine Taillefer. « Nous nous sommes présentées et je lui ai dit, au cours de notre conversation, que je cherchais peut-être quelque chose en administration », se souvient-elle. Quelques semaines plus tard, Mme Taillefer l’appelait pour lui dire que son poste était ouvert. « Ça a été un gros pas et, au fur et à mesure que j’ai rencontré des gens, ça s’est fait naturellement », explique Sophie Call, qui se dit heureuse que Lorraine Taillefer soit demeurée à titre d’enseignante. « Je pourrai apprendre beaucoup d’elle », dit-elle.

Sophie Call dit reconnaître l’historique de l’école et le fait que sa mise sur pied ait été le résultat de beaucoup d’efforts de la part de la population francophone de Hay River. « On nous observe beaucoup, par ici, c’est certain. On veut voir comment l’école va s’établir, mais on peut dire qu’ellesoit déjà établie. J’ai été très bien accueillie par les directeurs et les directrices, jusqu’à maintenant ». La nouvelle directrice compte d’ailleurs tisser de plus en plus de liens entre l’école Boréale et la communauté anglophone de Hay River. « Je voudrais, autant que possible développer des liens amicaux avec la communauté anglaise », conclut la nouvelle directrice.