le Lundi 5 mai 2025
le Vendredi 5 septembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Prendre soin des plus démunis

Prendre soin des plus démunis
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Les ministres fédéral, territoriaux et provinciaux avaient invité les leaders autochtones pour une rencontre portant sur le bien-être de l’enfance et l’insertion des personnes handicapées au marché du travail, le 25 août dernier. Bien que peu de mesures concrètes ou de décisions aient été annoncées, les ministres, tout comme les représentants autochtones, ont qualifié cette rencontre de positive.

« Nous voulons construire une relation pour travailler efficacement et fournir de meilleurs retombées pour les Autochtones », de commenter la ministre fédérale au Développement des Ressources humaines, Jane Stewart. Les ministres ont aussi reçu le ministre des Affaires indiennes et du Nord Canada, Robert Nault, pour les mettre au parfum de la situation chez les Autochtones.

Les leaders autochtones ont demandé à être partie prenante du processus décisionnel en matière de programmes, notamment en ce qui à trait au syndrome d’alcoolisme fœtal. « Nous ne voulons pas n’être que consultés. S’il y a une réponse positive vis-à-vis de notre engagement continu dans le processus, ça prendra des ressources additionnelles pour que nos gens, au niveau communautaire, puissent trouver des réponses aux problèmes sociaux », a fait valoir le chef national du Congrès des peuples autochtones, Dwight A. Dorey.

« Nous cherchons à évaluer sérieusement les besoins des gens de notre communauté et à développer une façon, pour nos gens, de répondre à ces besoins. Tout ça fait partie du processus d’autonomie gouvernementale et c’est le temps, pour nos gens, de s’occuper de notre monde. Depuis l’accord sur l’Union sociale, le problème est que nous n’avons pas été inclus. Nous avons seulement été consultés et nous disons que nous voulons être partenaires », a poursuivi le chef Dorey.

Le lendemain, les ministres se sont penchés sur les réalisations et les progrès réalisés depuis la signature de l’Entente cadre sur l’Union sociale, notamment dans les secteurs de la petite enfance, la prestation des services de garde et la réduction de la pauvreté infantile.

En outre, les ministres ont conclu une entente de principe sur le choix d’un nouveau cadre qui viendra remplacer les programmes d’aide à l’employabilité des personnes handicapées. Cette entente devrait mener à des négociations bilatérales en cette matière.

La ministre Stewart a aussi annoncé des nouveaux investissements dans le cadre de la Prestation nationale pour enfants (PNE), de l’ordre de 965 millions de dollars d’ici 2007. Cette somme était inclue dans le dernier budget fédéral. Ensemble, la Prestation fiscale canadienne pour enfants et le supplément de la PNE dépassent 2500 dollars par enfant.

Cependant, des groupes de pression territoriaux en matière de services sociaux ont fait remarquer à la ministre que certaines provinces et territoires, dont les TNO, viennent récupérer cet argent en coupant dans les prestations d’aide sociale. Mme Stewart a été claire sur le fait qu’il s’agissait d’une pratique que le gouvernement fédéral n’encourageait pas.

Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Jake Ootes, voit surtout cette pratique comme un réinvestissement de l’argent. « Nous prenons cet argent et nous le redirigeons vers deux programmes, qui sont la Prestation pour enfants des TNO et le Projet Enfants en santé. Quand la ministre Stewart a fait son commentaire, peut-être qu’elle ne savait pas que nos suppléments de revenu sont beaucoup plus élevés que dans les autres juridictions », d’expliquer le ministre, qui signale que les TNO supportent les familles en matière de logement, d’électricité, de chauffage,en plus d’offrir des allocations supplémentaires pour les vêtements, les meubles et la nourriture.

« L’intention du programme est ce que nous appelons le choix productif. Quand ils entrent sur le programme de Soutien du revenu, on rencontre et ces derniers doivent faire un choix sur ce qu’ils veulent faire. Ils peuvent retourner à l’école ou suivre une formation, retourner travailler ou faire du bénévolat », poursuit le ministre.